Banana // Saison 1. Episode 6. Amy.
Je trouve merveilleux la façon dont Russell T. Davies ait parvenu à garder un esprit constamment novateur dans Banana. En effet, la série n’a de cesse de se renouveler à chaque épisode. Elle nous propose tellement de choses différentes qu’elle se réinvente de façon magique et nous fait des propositions tout simplement étonnantes. Cet épisode en fait partie, à mi chemin entre les moments psychédéliques de l’épisode et quelque chose de braucoup plus romantique. Charlie Covell incarne dans cet épisode Amy, une jeune femme dont l’imagination dépasse l’entendement. Et cela créé bien souvent des problèmes dans sa vie (notamment quand elle ne doit pas s’inquiéter). Elle a peur dès qu’elle se souvient qu’elle n’a pas débranché le grille pain que son appartement parte en cendre, elle a peur quand elle voit quelqu’un avec les lacets défaits qu’il termine sous un bus, etc. Les séquences imaginées sont montrées et ont un impact graphique particulièrement intéressant. En tout cas, je n’en attendais pas moins de la part de la série et elle parvient à nous offrir quelque chose de particulièrement étonnant. Elle s’imagine donc des tas de choses et même quand elle tente de penser à elle elle imagine le pire.
Je trouve que cette série parvient très justement à jouer avec l’imagination de Amy de façon folle. Il n’y a aucune règle et cela délivre donc des séquences pour le moins étonnantes. J’aime beaucoup Amy car elle me fait penser un peu à moi au fond. Non pas que j’imagine toujours le pire mais disons que je n’ai pas toujours confiance en moi et que j’ai une imagination débordante moi aussi. Car moi aussi j’imagine des choses face aux autres, notamment quand quelqu’un que je n’aime pas apparaît ou encore quand je vois un potentiel accident arriver sous mes yeux. C’est merveilleux car Banana parvient très justement à retranscrire les problèmes de son personnages avec une telle efficacité. L4épisode permet donc de mettre en avant les qualités d’Amy de façon simple et ordonnée. L’épisode a beau être un gros mélange de tout un tas de choses, j’ai trouvé ça tout simplement brillant. J’aimerais apprécié que les choses prennent une ampleur bien différente dans la seconde partie de l’épisode. Car la seconde partie, très romancée permet de voir que l’épisode n’est peut-être pas si bien équilibré qu’il ne voudrait le paraître.
Ce que j’apprécie donc dans cet épisode c’est qu’il tente de faire encore des choses différentes, d’apporter une vision de l’amour complètement différente. Car oui, dans cet épisode on parle d’un amour avec un angle très différent. L’angle de la peur. La peur peut être plein de choses, de s’engager ou encore de mourir, mais chez Amy la peur est surtout dans son imagination et une imagination que je trouve tout simplement merveilleuse. En tout cas, rien à redire cet épisode de Banana est un délice qui parvient à utiliser l’univers de la série de façon particulièrement intelligente. Je ne sais pas trop ce qu’ils veulent faire par la suite mais je trouve qu’ils ont réussi à installer une mécanique qui peut constamment proposer de nouvelles histoires. Covell est parfaite devant la caméra. Elle a déjà écrit un épisode de Banana, en l’occurrence « Helen » et ce dernier est l’un des meilleurs épisodes de cette petite série. Banana est presque plus intelligente que la série « mère », Cocumber alors qu’elle nous plonger dans des histoires bien différentes mais que je trouve peut-être moins originales.
Note : 7/10. En bref, encore un très joli épisode pour Banana.