Chargée de faire des propositions, la sous-commission a un rôle technique sans pouvoir de décision. Celui-ci appartient aux négociateurs du gouvernement et de la guérilla, qui tentent, depuis plus de deux ans, de trouver un accord de paix pour mettre fin à un conflit intérieur vieux d’un demi-siècle. Les pourparlers se tiennent à Cuba. Analystes et observateurs considèrent que l’arrivée des généraux constitue un pas décisif : « La parole est aux guerriers et c’est bon signe », résume Leon Valencia, le directeur de la Fondation paix et réconciliation.
M. Santos, qui a fait de la paix négociée une priorité absolue, a changé son fusil d’épaule, ou du moins sa stratégie. Le chef de l’Etat s’était jusqu’à présent opposé à un éventuel cessez-le-feu avant la signature d’un accord de paix définitif. Il jugeait nécessaire de maintenir la pression militaire sur la guérilla pour la contraindre à négocier et éviter qu’elle profite de la main tendue par le gouvernement pour se refaire une santé sur le terrain. En décembre 2014, les FARC avaient décrété, pour la première fois de leur histoire, un « cessez-le-feu unilatéral indéfini »
Source : LeMonde