Le diabète de type 1- 5% des cas de diabète environ- survient lorsque le corps ne peut plus ou pas produire d’insuline. Avec l’insuffisance d’insuline, les niveaux de glucose augmentent. Lincidence du diabète de type 1 est en augmentation, de 3% chaque année chez les enfants âgés de 14 ans et moins. S’il est possible de contrôler le diabète de type 1 par insulinothérapie, il n’existe aujourd’hui aucun traitement définitif. Aujourd’hui la prise en charge du diabète de type 1 nécessite donc de fréquentes injections d’insuline pour stabiliser leur taux de glucose sanguin ou glycémie. L’équilibre reste difficile, car ces niveaux de glucose peuvent fluctuer tout au long de la journée. Des fluctuations qui peuvent être dangereuses, car elles peuvent entraîner des complications comme l’hypoglycémie. Ce concept d »insuline intelligente pourrait permettre d’alléger le fardeau et améliorer la qualité de vie de ces patients diabétiques.
Comment fonctionne cette » insuline intelligente » ? Elle est dotée d’un interrupteur moléculaire qui la » déclenche » ou non. Il s’agit de 2 petites molécules chimiques liées à l’insuline. L’une des molécules (acide phénylboronique) est un capteur de glucose, l’autre molécule contribue à lui donner une longue "demi-vie" de sorte que cette insuline bénéficie d’une durée d’efficacité similaire à celle d’insulines de très longue durée d’action.
Lorsque les chercheurs testent cette nouvelle insuline chez des souris modèles de diabète de type 1 après leur avoir donné une solution sucrée, les niveaux de glucose sanguin restent sous contrôle.
· L’insuline » modifiée » normalise rapidement leurs niveaux de glucose et démontre des effets à plus long terme et jusqu’à 13 heures après l’injection initiale.
· Elle offre un meilleur contrôle de la glycémie que l’insuline à action prolongée.
· Elle rétablit la glycémie à des niveaux similaires de celle de souris non diabétiques et saines.
Cette étude animale apporte donc une première preuve de concept de l’efficacité de cette insuline modifiée. Cependant, précisent les auteurs si les conclusions sont prometteuses, cette recherche en est aux tout premiers stades et il est un peu tôt pour savoir si, d’ici quelques années, ce type de traitement sera disponible pour l’Homme.
En cas d’essais concluants chez l’homme, cette molécule pourrait permettre un contrôle efficace de la glycémie, avec un nombre d’injections réduit.
Source:PNAS February 9 2015 doi: 10.1073/pnas.1424684112Glucose-responsive insulin activity by covalent modification with aliphatic phenylboronic acid conjugates (visuel© al62 – Fotolia.com)