En triant des photos, je tombe sur ce vieux projet, à peine entamé et jamais abouti, de documenter l'excès. Je revenais de trois mois dans les Caraïbes, dont un mois entier passé à Cuba. La première image dont je me souviens en sortant de l'avion, ce sont ces voyageurs indécis devant une vitrine de magazines pratiquement identiques. Les jours qui suivent, je revois cette scène partout, l'excès et la liberté, l'illusion que l'un existe grâce à l'autre, et je me mets à la prendre en photo. C'est un peut toujours la même image. Documenter l'excès, ça me donne envie de reprendre cette idée, mais en sortant des supermarchés. Regarder l'excès partout, dans les sentiments, dans la langue, dans la discipline aussi.