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Face aux drones invasifs, les nouvelles armes de l'Etat

Publié le 04 mars 2015 par Plusnet
Face aux drones invasifs, les nouvelles armes de l'Etat Leurrage GPS, brouillage, "jets de matière", lasers... Initié après les survols des centrales nucléaires et renforcé dans son objectif par les drones en ville, le plan de réponse est dévoilé ce mercredi par les experts mandatés.  Comment intercepte-t-on un drone malveillant? La question, posée aux experts du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), a enfin une réponse. Ou plutôt des réponses... électroniques, physiques et législatives, détaillées dans un rapport commandé en novembre dernier, puis remis fin janvier à Manuel Valls et détaillé par plusieurs médias ce mercredi.
Ces survols, une alerte sur les risques potentiels induits 
Il faut dire que le dossier devient urgent: depuis le 5 octobre, "60 survols de drones" ont été constatés au total, au-dessus de centrales nucléaires françaises ou de la ville de Paris. Un programme de recherche et d'un montant d'un million d'euros, via l'Agence nationale de la recherche (ANR), a été lancé fin novembre car ces survols "constituent une alerte sur les risques potentiels induits par un emploi inapproprié ou malveillant", a reconnu le SGDSN.
En trois axes, voici leurs principales recommendations:

Détection

Une expérimentation doit avoir lieu "d'ici à la fin du mois de mars", selon La Croix, sur de nouveaux moyens et radars -actifs et passifs- de détection orientés vers la zone aérienne qui entoure les sites sensibles et les grandes villes. La nouveauté dans le dispositif actuel est surtout la zone de vol entre 50 et 100m, un "trou dans la raquette" des equipements français, selon un expert du SGDSN cité par Le Figaro.
D'autre part, ces aéronefs pilotés à distance -voire programmés- pourraient à terme devoir embarquer un transpondeur qui oblige à donner leur position dans un espace aérien surveillé.

Neutralisation

C'est le point le plus délicat pour lequel les 23 projets étudiés par l'ANR seront cruciaux en terme d'innovations. Car en l'état, "aucune solution [n'est] immédiatement disponible", souffle un expert au Parisien. Vont déjà être mises à l'épreuve des méthodes "matures" comme des brouillages plus denses des communications avec le pilote ou des leurres GPS pour tromper l'engin.
D'autres méthodes plus agressives sont envisagées, comme des "jets de matière" (de l'eau mélangée à d'autres composants) via des canons puissants, ou même l'emploi de lasers spéciaux pour neutraliser l'appareil.

Législation

Outre le fait d'imposer un transpondeur, les experts évoquent l'obligation d'installer une "puce" sur les drones permettant la désactivation à distance par les forces de l'ordre. Une option à laquelle les constructeurs français sont prêts, affirme La Croix.
Le rapport propose également de créer une immatriculation de ces engins, de former les pilotes, et de renforcer les sanctions de l'arsenal législatif existant en visant la responsabilité civile, enfin d'instaurer une assurance obligatoire. En l'état les sanctions peuvent, selon les cas, atteindre jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.
Mais la France veut que ce cadre législatif s'incrive au niveau européen: le SGDSN doit organiser à Paris le 28 mai un séminaire ou colloque international où les Etats-Unis notamment seront conviés.

Source : LExpress

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