La ville au 21ème siècle
Le vélo remplace l’auto
La voiture ne peut plus être le mode de transport privilégié dans les zones urbaines. Réchauffement climatique, gaz à effet de serre, particules fines… sont devenus des mots du langage courant dont tous connaissent les risques et répercussions.
Éléonore Genolhac dossiers Environnement
Plus que jamais «le vélo est notre soupape de sécurité pour assurer notre mobilité», comme le dit Philippe Crist, économiste et chercheur du Forum international des transports.
Si les villes ont toujours été synonymes de fortes concentrations de population articulées autour de réseaux de communication, elles ont littéralement décuplé depuis le début du XXe siècle.
Jusqu’alors, les gens s’y déplaçaient à pied ou à cheval. L’invention du moteur à explosion donnant naissance à la voiture; puis sa démocratisation notamment grâce aux chaînes de montage des premières usines Ford, ont profondément révolutionné la ville.
Elles ont surtout changé le rapport de l’individu à l’espace. S’en est suivi le règne du tout automobile.
Automobile
Les abords des grandes métropoles se sont transformés en route à 4 voies qui se mêlent et s’entremêlent et que seuls les véhicules motorisés sont invités à emprunter.
Les grandes avenues pensées pour fluidifier la circulation dégorgent d’automobiles coincées les unes derrière les autres aux heures de pointe. La rue qui jusqu’alors était un lieu de socialisation avec l’autre a chassé les piétons sur leur petit bout de trottoir, pour laisser place nette à la voiture filante à vile allure.
La révolution des transports a métamorphosé le visage de la ville. L’asphalte a recouvert la chaussée. Les klaxons et sirènes des services d’urgence sont devenus un concert quotidien auquel tous se sont habitués. Mais justement, quelle place occupe l’individu dans cette ville qui va toujours plus vite?
Fenêtre sur le monde
Pourtant, depuis une trentaine d’années, la contestation au tout automobile s’organise.
Les citoyens veulent se réapproprier leur ville. Une ville à échelle humaine, une ville où l’on se rencontre, se parle, où l’individualisme porté comme valeur aura cédé sa place à une solidarité nouvelle. Le vélo est une des réponses possibles à ce projet de nouvelle ville: «Il faut parler de vélo dans un projet de ville humaine et humanisante», déclare d’ailleurs Philippe Crist.
Car le vélo, c’est aussi ça, une nouvelle perception de la ville, «une fenêtre sur la ville» selon le mot de l’économiste. Plusieurs études prouvent que plus on va vite en ville, c’est-à-dire en utilisant sa voiture, plus on est prompt à ne pas s’y sentir en sécurité.
Le vélo, quant à lui, donne lieu à un fort potentiel de rencontres. Avec lui, la rue, en tant qu’espace public, redevient un lieu pour socialiser.
Vélo change de tenue
Le vélo reste perçu comme un moyen de transport «marginal», même si chaque année, on dénombre de plus en plus de cyclistes urbains.
Il faut maintenant en faire un moyen normal, c’est-à-dire qui serait devenu la norme. Mais ce tournant ne peut être opéré sans volonté politique derrière. Il est venu le temps pour les élus de porter leur culotte en prenant des décisions fortes, afin d’inviter le plus grand nombre à monter sur sa bicyclette pour se déplacer.
Pour se faire, Philippe Crist insiste sur plusieurs mesures qu’il est nécessaire de mettre en place. La première chose, selon lui, c’est qu’il faut que la population se sente en sécurité sur son vélo. Cela passe nécessairement par des transformations des conditions de circulation: modération de la vitesse à 30km/h dans les rues, aménagement de pistes cyclables indépendantes … car plus il y a d’infrastructures, plus il y a de cyclistes.
Et il existe une corrélation directe entre le nombre de cyclistes dans la rue et la baisse du nombre d’accidents. La réappropriation de la ville par le vélo a aussi ses pourfendeurs, ceux qui croient que le vélo et ses infrastructures vont nuire à l’économie, notamment les commerçants qui râlent devant le manque de stationnement.
Pourtant, il est connu que leur chiffre d’affaires est principalement dû aux gens habitants dans le quartier. Plusieurs études tendent justement à démontrer que le vélo en ville permet de faire prospérer les commerces.
Place au vélo
Mais le stationnement lui-même demande à être remis en question. Il est nécessaire de se rappeler que le stationnement a été, à un moment donné, un cadeau donné à certains, et que la place qui lui est accordée est autant d’abandonner aux piétons.
«La ville change, pas seulement par la présence du vélo, mais par l’absence du besoin de stationnement que crée le vélo», déclarait Luc Ferrandez maire de l’arrondissement du Plateau Mont-Royal dans le court métrage Ibike. Car oui, enlever du stationnement, c’est aussi permettre la création d’espaces agréables pour les piétons, où l’herbe pourrait notamment reprendre ses droits sur le bitume.
La révolution cycliste n’en est qu’à ses prémices et n’aura de cesse de se confirmer dans les années à venir.
Le vélo, au 21e siècle?
Pour sa rapidité et son accessibilité:
Dans une ville congestionnée, le vélo est le mode de transport permettant de relier le plus rapidement un point A à un point B.Bien que l’offre de stationnement doive encore être améliorée, il reste nettement plus facile de garer son vélo que sa voiture.
Pour faire des économies:
L’entretien d’une voiture coûte cher, l’abonnement aux transports représente lui aussi une somme.En vélo, le coût se résume à son achat et son entretien annuel.
Pour privilégier un mode de transport écologique:
À vélo, on ne pollue pas et on contribue à une amélioration de l’environnement.Pour être en bonne santé:
Le vélo permet de pratiquer les 30 min d’exercice physique recommandées quotidiennement. Il permet en plus de diminuer les risques d’obésité, de diabète, de dépression et les risques de maladies cardiovasculaires.
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