Hellship (One Shot)

Publié le 04 mars 2015 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Hellship »

Dessin et scénario de : Jared Muralt

Public conseillé : Adultes et adolescents

Style : Historique, Drame
Paru aux éditions « Paquet », le 11 février 2015, 48 pages couleurs
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L’Histoire

Automne 1944, aux Philippines : la guerre du Pacifique est proche de son dénouement. Le capitaine Baxter et son équipage trompent la mort à bord de leur bombardier B25 en menant une compétition pour être les meilleurs de l’escadron. Mais la dure réalité de la guerre va brusquement se rappeler à eux.

Le Scénario

Jared Muralt nous dépeint le quotidien d’un équipage de B25 de façon assez étonnante. Le capitaine Baxter n’a qu’une obsession quand il vole : le classement « officieux » de meilleur équipage et la compétition qui l’accompagne. Cela peut paraitre un peu ridicule quand on risque sa vie dans les airs, mais c’est peut-être après tout l’instinct de survie pour oublier la mort, pour oublier la guerre.

La guerre passe donc au second plan et devient presque anecdotique. C’est pour moi la principale faiblesse du scénario : la peur de la mort, la solidarité de l’équipage devant l’adversité, les comportements hors normes liés à un état de stress permanent sont absents du scénario. Un peu dur d’accrocher à l’histoire qui malgré sa rigueur historique manque de rythme et de suspense…
Et si la surprise est au rendez-vous en toute fin d’album, elle donne surtout envie d’aller plus loin et de découvrir un ennemi japonais trop lointain voire absent.

Le Dessin

Le dessin est clairement le point fort de cet album.
Le trait précis de Jared Muralt décrit parfaitement la mécanique de guerre des bombardiers américains. Avec une mention particulière pour les épaves d’aéronefs japonais qui sont impressionnantes et accentuent un côté fin du monde à cette période troublée.
Une mention spéciale pour la scène de l’explosion qui également très réussie. Les personnages ne sont pas en reste avec des visages très expressifs.

Pour résumer

Si la narration du quotidien de cet équipage de B25 m’a un peu laissé sur ma faim, le dessin m’a transporté en me faisant passer des carlingues rutilantes des aéronefs aux plages dévastées et semées d’épaves des Philippines. Rien que pour cela, cet album vaut le détour.