Sarkozy pas content.

Publié le 04 mars 2015 par Juan
Que ce crépuscule est long et lent.
Il n'est même pas certain que Nicolas Sarkozy ait réellement pris la mesure de la giscardisation qu'il subit. Systématiquement rattrapé par son bilan, incapable de mesurer combien son propre comportement est inadéquat quand il va prendre quelques billets chez des émirats pour des micro-conférences, mal à l'aise dans le rôle du fédérateur d'une UMP fractionnée alors que son action ne valait que dans l'autoritarisme personnel, Nicolas Sarkozy souffre et le montre.
Mais a-t-il compris ?
Ces derniers jours, il fit la une d'un hebdo "people" avec Carla Bruni - on nous promettait qu'il allait se venger de ses ennemis de l'intérieur. Dans les colonnes du Figaro, il tente de vendre l'idée d'une politique alternative alors que ses propres députés applaudissaient (timidement) la loi Macron.
Sarkozy est pris d'effroi à l'idée que le FN le siphonne de l'intérieur. "Voter pour le FN au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second" clame-t-il. Mais qui l'écoute ?
«Il nous faudra engager ni plus ni moins une révolution des esprits, débarrassée de tous les dogmes, afin de mettre l'entreprise, quelle que soit sa taille et dans toutes ses dimensions, au centre de toutes les décisions économiques du gouvernement»

Il a raison sur un point. Une "révolution des esprits" a eu lieu, paisiblement. Nicolas Sarkozy n'est plus l'objet de fascination médiatique ni l'idole d'une droite décomplexée. Il doute et fait douter.
La décennie 2002-2012 semble close.
Enfin.