Le gouvernement, via la voix de Xavier Bertrand, souhaite vider la loi sur les 35 heures de leur substance contrairement à ce que je pensais la semaine dernière. En effet, j'étais persudé que la charge menée par
Patrick Devedjian lundi dernier n'était qu'une posture destinée à favoriser le vote de la loi OGM du lendemain. Il n'en est rien, le gouvernement souhaite réellement aller plus loin que les
propositions conjointes qui ont été faite par les syndicats et le Medef dans le cadre du chantier lancé en 2007 par
Nicolas Sarkozy sur la modernisation du marché du travail mené de main de maitre par Denis Gautier Savagnac. Denis Gautier Savagnac, cela ne vous dit rien
? c'est pourtant le présumé passeur de valises bourrées de billet du MEDEF. il a été mis en examen, le 15 janvier pour abus de confiance, travail dissimulé
et recel d'abus de confiance. vous pouvez lire la chronologie de cette affaire rocambolesque ici.
Les propositions communes entre les syndicats et le MEDEF avaient donc fait l'objet d'un accord et d'un rapport le 11 janvier 2008 qui a été formalisé là.
Le gouvernement souhaite donc passer outre cet accord qui a pourtant fait l'objet de nombreuses tractations entre patronat et syndicats. Xavier Bertrand souhaite donc nous imposer sa vision
idéologique du travail. Je ne reviendrais pas sur les bienfaits que les 35 heures ont apportées aux salariés et le gain de productivité, l'assouplissement de la production annualisée, ainsi que
la baisse des jours de "chômage technique" qui ont fait gagner encompétitivité les entreprises Françaises.
Bref un modus vivendi a été trouvé sur ce sujet de société majeur durant une dizaine d'année, bien que la législation ne soit pas allée plus loin puisque bloquée par les Gouvernements Chirac
successifs, elle n'a cependant pas permis de résorber le chômage.
Le gouvernement souhaite donc que les négociations sur ce sujet soit menées entreprises par entreprises. Cette décision est une fois de plus choquante sur le principe, car les Français sont très
attachés aux négociations entre partenaires sociaux. Cette volonté de légiférer vite encore une fois (entre les 11 et 16 juin) fait perdre toute crédibilité au fragile dialogue qui a pourtant eu
lieu entre syndicats et Patronat.
Le MEDEF, la CGT et la CFDT demandent désormais au gouvernement de respecter la lettre de leur accord du 11 janvier.
Selon la célèbre formule d'Albert Einstein,"Dieu ne joue pas au dés", mais que fait donc notre
gouvernement aujourd'hui ?
quel est le prochain numéro Elyséen ?