- qu’au moins 10 000 décès prématurés par an en Europe sont liés à la pollution sonore. C’est une imputation, un constat de l’Agence Européenne de l’Environnement qui affirme même que ces chiffres sont certainement sous-estimés. Deux tiers des victimes du bruit ambiant succomberaient à des crises cardiaques et le dernier tiers à des accidents vasculaires cérébraux. Selon les statistiques disponibles, neuf décès sur dix sont liés aux bruits générés par le trafic routier. Une petite partie de la population mondiale se promène avec un masque sur le nez, essayant d’éviter la pollution de l’air, comme les pékinois tentant d’esquiver le smog. Bientôt, verra-t-on les mêmes avec des protections auditives intra-auriculaires pour épargner leurs tympans et donc leur cerveau ? Et, pour se protéger de tout, le scaphandre antiseptique pour sceptiques a-t-il un avenir proche ? Ne faudrait-il pas chasser la cause plutôt que lutter contre les conséquences. Lorsqu’on ne sait rien, ou pas grand-chose, on se met la lampe pleine face, on s'interroge, on se questionne, on réfléchit, en espérant que ce ne soit pas que la lumière.
- que si vous avez manqué la photo du jour qui a vogué sur les réseaux sociaux hier, n’ayez aucune crainte, elle devrait y rester encore un moment. Un photographe amateur se promenait dans un parc de l'Est de Londres et a pris le fameux cliché, une belette sur le dos d’un pic-vert. Un tel événement ne pouvant rester lettre morte, arrêtons toute activité séance tenante et jouons ex tempore les fabuleux fabulistes pour écrire en vers la fable adéquate et en cherchant la morale qui en découlera et qui fera date. Un picus viridis s’était posé au sol ; Lorsque l’amie belette affamée le repère ; Elle lui montre billet bien à l’heure pour son vol ; L’oiseau se voit pilote et commandant de l’air ; Il lui offrit son dos, il lui offrit son col ; La belette en gourmande le voit bien en dessert. Mais, bref, la belette s’est cassée la gueule et n’a pas mangé sa proie. Morale transcendantale : si tu veux survivre, vise le ciel…Lorsqu’on ne sait rien, ou pas grand-chose, on se met la lampe pleine face, on s'interroge, on se questionne, on réfléchit, en espérant que ce ne soit pas que la lumière.
- qu’il faut ajouter aux dix vols suspects de la semaine passée un onzième vol suspect hier, et sept cette nuit, une pincée supplémentaire. Encore des drones au-dessus de Paris. On ne sait toujours pas ce que cherchent leurs pilotes. On peut simplement affirmer qu’ils ne sont pas amateurs, amateurs d’assonances ou d’allitérations. S’ils avaient survolé Romans-sur-Isère, Rémuzat, Pierrelatte ou Séderon, on aurait pu dire : que de drôles de drones en Drôme ! Non, là, nous sommes obligés d’annoncer que le ministère de la Défense dévoilera cette semaine son arsenal pour lutter contre les incursions intempestives dans l'espace aérien parisien, c'est ainsi que c'est dit. Notons par ailleurs, car c’est essentiel, que le gouvernement assure qu'il n'y a pas d'inquiétude à avoir. En effet, depuis le 5 octobre, il n’y a eu que 60 survols de centrales nucléaires ou de Paris qui ont été constatés, ainsi que celui de la base des sous-marins stratégiques de l'Île Longue dans la rade de Brest. Mais tout est normal, pas d'inquiétude, les drones sont englués dans le nuage de Tchernobyl qu’on avait gardé en réserve pour pareille occasion, je crois. Lorsqu’on ne sait rien, ou pas grand-chose, on se met la lampe pleine face, on s'interroge, on se questionne, on réfléchit, en espérant que ce ne soit pas que la lumière.
mercredi 4 mars 2015