Mercredi 28 mai au matin se tenait une assemblée générale des actionnaires de PSA, au siège du groupe, avenue de la Grande Armée, à Paris. Des bénévoles de Greenpeace sont allés y accueillir les actionnaires afin de les alerter sur le double jeu de Christian Streiff, le président du directoire de PSA.
En effet, Christian Streiff dirige actuellement l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Celle-ci est aujourd’hui totalement soumise aux volontés de l’industrie allemande, qui refuse d’assumer ses responsabilités et rejette en bloc la législation européenne.
Greenpeace a donc interpellé les actionnaires de PSA pour les mobiliser et leur demander pourquoi leur entreprise ne défend pas davantage une réglementation ambitieuse alors que :
- la flotte de PSA se situe parmi les meilleures en matière d’émission de CO2 ;
- les premiers résultats du bonus/malus mis en place à la suite du Grenelle de l’environnement, démontrent une hausse des ventes des véhicules les moins émetteurs ;
- 76 % des Français se disent prêts, lors de leur prochain achat, à dépenser plus pour acquérir un modèle permettant de réaliser des économies d’énergie (sondage Ifop pour Direct Assurance, paru le 6 mars 2008 dans le Journal de l’automobile) ;
- PSA possède un avantage compétitif à soutenir des normes ambitieuses et contraignantes, car ses modèles devraient mécaniquement bénéficier d’un marché automobile plus propre ;
- retarder l’adoption de normes contraignantes, qui est inévitable, risque de faire perdre à PSA l’avance que le groupe détient aujourd’hui sur la plupart de ses concurrents.