Pourquoi vous ne devriez pas prendre de bonnes résolutions pour 2015

Vous vous êtes promis de grands changements pour cette année. Ce n'est pas forcément une bonne chose. Et le premier janvier n'est pas forcément le meilleur jour.

Si vous parvenez à tenir vos bonnes résolutions, tant mieux ! Si vous avez un doute, ne craignez pas de vous abstenir. Voici pourquoi :

Parce que vos bonnes résolutions resteront des voeux pieux
Prendre de bonnes résolutions pour cette année 2015 naissante, à quoi ça sert ? Réponse : à rien. " Les Européens tiennent peu leur bonnes résolutions ", assène FTVI. Notamment les Français. Le Time a même sélectionné les dix résolutions les moins tenues (numéro 1 : perdre du poids, avant " arrêter de fumer " et " boire moins ").

Résultat : les bonnes résolutions ne sont plus très tendance. Spontanément, 70% des internautes du Parisien répondant à un petit sondage les boycottent.

Parce que vous vous fixez des objectifs trop ambitieux
Ne commencez pas l'année en vous donnant des objectifs inatteignables. C'est même sans doute le pire jour de l'année, selon un médecin interrogé par Bloomberg. " Les sportifs établissent un calendrier à l'année, et pas sur un seul jour ". Les gens mettent d'emblée la barre trop haut, et " se focalisent trop sur la perfection, pas sur les petits progrès ".

Même son de cloche chez Vox : il faut se fixer de petits objectifs, rapidement réalisables. Ne craignez pas d'échouer (ce que vous ferez sûrement). Enfin : restez motivé !
Voir à ce sujet l'article précédent

Parce que vos pensées positives vous paralysent
La " pensée positive ", après avoir connu ses heures de gloire, commence aujourd'hui à être remise en question. Quel est le problème ? Trop de rêvasserie, pas assez d'action. Résultat ? Nul. Et un sentiment d'échec très... négatif.
Gabrielle Oettingen, psychologue à l'université de New York, milite pour " repenser la pensée positive " et une " nouvelle science de la motivation ", dans un livre éponyme remarqué, sorti en octobre dernier. Le nom de sa méthode : Woop, pour " Wish, Outcome, Obstacle, Plan " (souhait, résultat, obstacle, plan).

Souhaits. " Vos souhaits n'ont pas à être démesurés. C'est quelque chose que vous pourriez vous fixer tous les matins pour la journée. C'est ce que fais tous les matins ", indique la chercheuse au " New York Mag ".
Résultat. Demandez-vous : si ce voeux se concrétise, quel résultat en attendre ? Souvent, c'est un sentiment - souvent celui d'avoir réussi.
Obstacle. Ce qui vous empêche de réaliser votre objectif ? Souvent, vos propres émotions et vos propres habitudes. A vous de les surmonter.
Plan. Une fois que vous avez identifié cet obstacle, demandez-vous comment le surmonter, et échafaudez un plan pour le contrer.
Selon la chercheuse, sa méthode aurait notamment permis à des étudiants d'avoir de meilleurs résultats, à d'autres personnes de manger plus sainement.

Parce que changer, c'est une discipline quotidienne et au long cours
Les spécialistes s'accordent sur ce point : pour changer, il faut se fixer une discipline rigoureuse et monter les barreaux un par un. Et se focaliser davantage sur le processus, sur le " comment je peux y arriver au quotidien ", plutôt que sur le résultat final.

Et enfin, ne pas se focaliser sur ses petits échecs, et remonter vite en selle pour poursuivre votre programme.
Changer ses petites habitudes, c'est sans doute la plus difficile des choses à entreprendre, selon la chercheuse à Harvard Lisa Haley.

Source: www.tempsreel.nouvelobs.com

Cet article souligne, à juste titre, l'inanité des efforts consentis pour changer certaines choses dans votre vie si, au préalable, il n'y a pas d'acceptation mentale.

De bonnes résolutions prises à la légère pour sacrifier à la tradition ou liées à un effet de mode sont d'emblée vouées à l'échec.

Vouloir changer mérite une prise de conscience sérieuse et une préparation maîtrisée.

Le succès est à ce prix.