Le 3 février 2015
Synopsis :
Une histoire de sacrifice, d’espoir et de pardon.
1934. Depuis qu’il a été abandonné quand il avait 7 ans, William Eng est pensionnaire de la très stricte institution du Sacré-Cœur, à Seattle. Cinq années ont passé, personne n’est venu le chercher. Aucune nouvelle de Liu Song, sa mère.
Un jour pourtant, alors qu’il est au cinéma avec les autres garçons de l’orphelinat, il reconnaît le visage de sa mère dans une bande-annonce. Troublé par cette apparition qu’il n’osait plus espérer, William décide de s’enfuir pour retrouver celle qui se nomme désormais Willow Frost…
Conteur hors pair, Jamie Ford tisse avec un immense talent une intrigue riche, tendre et bouleversante, au temps de la Grande Dépression.
- 421 pages – Traduction : Isabelle Chapman
Les premières lignes :
William Eng fut réveillé par le claquement sec d’une ceinture en cuir et les grincements des ressorts rouillés sous le mince matelas de son lit de camp métallique. Les paupières soigneusement closes, il écouta les pieds nus et nerveux des enfants piétinant le parquet glacial.
Mon avis :
Jamie Ford a grandi près du quartier chinois de Seattle. La ballade de Willow est son second roman. Le premier, Hôtel des souvenirs doux-amer, est un best-seller traduit dans plus de vingt langues.
Avec La ballade de Willow, Jamie Ford nous plonge dans l’Amérique des années 30, pendant la Grande Dépression. Nous sommes à Seattle. William est un jeune garçon qui vit dans un orphelinat. La vie n’y est pas facile, mais les enfants ne sont pas à plaindre en comparaison de la famine qui sévit partout en Amérique.
William espère toujours le retour de sa mère mais depuis cinq années, personne n’est jamais venu le chercher. Le jour de son anniversaire (en fait il s’agit d’un jour fixé pour tout les orphelins), William se rend au cinéma voir un film, et il croit reconnaître sa mère dans le personnage principal du film, Willow Frost.
William décide de la retrouver à tout prix. Il sera aidé de Charlotte, une jeune orpheline aveugle qui est sa meilleure amie.
L’intrigue se découpe en chapitres présent et passé, mais on ne s’y perd pas, car à chaque début de chapitre, l’année est indiquée. En fait, au début du roman nous suivons William dans les années 30, jusqu’à ce qu’il retrouve Willow Frost, celle qu’il pense être sa mère. A partir de ce moment, Willow nous comptera son passé dans les années 20, et au fur et à mesure du développement de l’histoire, nous changerons d’époque, pour comprendre ce qui a mené William a être abandonné.
La ballade de Willow est un livre dur, car la vie n’était pas facile dans les années 20 et en particulier pour les femmes d’origines chinoises. La culture est encore au centre de tout, et même loin de leur pays d’origine, les interdits sont encore nombreux pour les femmes et encore plus pour les artistes. Ce qui va arriver à Willow est vraiment très difficile et pourtant elle se battra pour son bonheur et sa vie. L’époque est une période bien sombre de l’histoire, et le jeudi noir de 1929, ne va pas arranger les choses.
J’ai trouvé que la période choisie pour placer cette histoire était très intéressante, j’aime beaucoup les romans historiques et en particulier ceux qui sont situés dans la première moitié du 20ème siècle. J’ai trouvé l’ensemble bien écrit et l’intrigue bien maîtrisée.
Je me suis beaucoup attachée à William et à Charlotte. Cette dernière n’a vraiment pas eu la vie facile, et elle m’a énormément touchée. Ce qui lui arrive dans le roman est juste horrible, ça m’a vraiment bousculée.
La ballade de Willow est un roman dur mais parfois tendre aussi mais toujours avec beaucoup de retenue. C’est également une histoire qui apporte beaucoup de chose d’un point de vue culturel et qui met bien en évidence la vie difficile durant cette époque sombre.
Je remercie chaleureusement Les Editions Presses de la Cité pour leur confiance.
Ce roman est disponible en librairie depuis le 19 février 2015.