Nous n'avions pas regoûté en bouteille Pavie Macquin 2011 et Larcis Ducasse 2011 depuis la dégustation de l'Union des Grands Crus de Bordeaux en mai 2014. Nous avons profité de plats adaptés pour le faire ces jours derniers. Les vins ont été mis en carafe deux heures avant la première dégustation et sont toujours dégustés au préalable avant d'accompagner le mets.
Pavie Macquin 2011 a accompagné un aloyau « rassis » cuit sur les sarments. Il est un peu renfrogné lors de la première dégustation, nous le laissons en carafe en cave fraîche, et le regoutons 48 heures plus tard . Le vin est parfaitement en place, tant du point de vue aromatique que structurel, et nous offre toutes les qualités de son terroir, dans ce millésime caractérisé par une bonne fraîcheur, mais sans sensation d'acidité un peu vive dans ce vin.
Larcis Ducasse 2011 servi avec des aiguillettes de canard est plus immédiat dès le premier jour, il se goûte très bien, dans son style élégant, pulpeux, et bien construit, Le lendemain il gagne en étoffe et en allonge. Deux vins qui pourront être attendus sereinement en cave, au moins une dizaine d'années, un peu plus longtemps pour Pavie Macquin pour les apprécier à leur meilleur niveau.
Saint Emilion : Pavie Macquin 2011
La robe est profonde, avec un liseré de teinte sanguine à violine. Le nez ouvert et net évoque les cerises mûres, nuancés d'épices douces, de violettes, avec en retrait un élevage de qualité (bois précieux). L'attaque est veloutée, le vin prend de l'étoffe, de la consistance, de la sphéricité dans un centre, charnu, et très fruitée. La finale est longue, avec des tannins un peu plus fermes, tout en conservant un agréable velouté de texture, fraîche dynamique, fruité, finement épicée, florale, légèrement réglissée et saline. Noté 17, note plaisir 16
Saint Emilion : Larcis Ducasse 2011
La robe est profonde, de couleur sanguine à violine, L'olfaction est expressive, très florale (rose, violette) au premier nez, puis suit une sensation de fruits crémeux (cerises), agrémentés de fines épices douces, et d'un élevage de qualité, nettement en retrait. L'attaque est sensuelle, les tannins fins et mûrs sont enrobés par une chair de bon aloi et se trament dans un corps fuselé, et bien rempli, au toucher quasiment soyeux, souligné par des fruits mûrs et gourmands. La finale est allongée, bien tenue par des tannins un rien plus fermes, fraîche, harmonieuse, persistante avec la présence des saveurs décelées à l'olfaction, ponctuée d'une petite touche d'amertume qui disparaîtra avec le vieillissement sous verre. Noté : 16,5 note plaisir 16