Il y a cinq ans, huit camarades internationalistes basques ont
été arrêtés. Ils appartiennent à l’organisation Askapena, une
organisation internationaliste qui fait partie du mouvement populaire
basque, et qui a à son actif 27 années de luttes et d’engagement.
Le Parquet de l’État espagnol, vient de rendre publique sa
décision : six ans de prison pour cinq des huit camarades (Walter
Wendelin, Aritz Ganboa, Dabid Soto, Unai Vázquez, et Gabi Basañez),
l’interdiction ainsi que la dissolution d’Askapena, de l’association des
fêtes de Bilbao « Askapeña », de l’association « Herriak Aske » et de
la société de commerce équitable Elkar-Truke. C’est une nouvelle attaque
répressive contre le peuple basque qui s’ajoute à la longue liste de
mesures fascistes par lesquelles le gouvernement espagnol a fermé des
médias et interdit des partis politiques et organisations du mouvement
populaire.
Les faits sur lesquels le Parquet fonde son accusation sont
l’organisation des brigades internationalistes, la participation aux
forums internationaux, l’appui et diffusion des campagnes de boycott
d’Israël et Coca Cola, etc., tout ça aurait été fait aux ordres de
l’organisation ETA.
On trouvera ci-dessous le texte du Manifeste de solidarité
internationaliste avec Askapena et les 5 inculpés. Ce Manifeste a été
adopté d’un commun accord par le réseau des Euskal Herriaren Lagunak
(EHL-Comités de solidarité avec le peuple Basque), qui est en train de
le diffuser internationalement pour rechercher le soutien de groupes,
organisations et individus.
La date limite pour envoyer les adhésions au Manifeste est le
mercredi 25 Mars. On peut envoyer les adhésions directement à l’adresse
mail suivante, indiquant le nom de l’organisation ou de la personne, le
pays d’origine, et l’activité militante ou professionnelle :[email protected] [Bea Morales]
Manifeste de solidarité internationaliste face au procès contre Askapena et les 5 camarades internationalistes basques
Il y a cinq ans, huit camarades internationalistes basques ont été
arrêtés. Le Parquet de l’État espagnol, vient de rendre publique sa
décision : six ans de prison pour cinq des huit camarades,
l’interdiction ainsi que la dissolution d’Askapena, de l’association des
fêtes de Bilbao « Askapeña », de l’association « Herriak Aske » et de
la société de commerce équitable Elkar-Truke. C’est une nouvelle attaque
répressive contre le peuple basque qui s’ajoute à la longue liste de
mesures fascistes par lesquelles le gouvernement espagnol a fermé des
médias et interdit des partis politiques et organisations du mouvement
populaire.
Cette fois, l’État espagnol s’en est pris directement à
l’internationalisme. Comme État impérialiste, il veut désamorcer le
travail réalisé depuis des décennies par ces militants. Notre
internationalisme est engagé avec la lutte de notre propre peuple. Notre
internationalisme vise à apporter sa solidarité aux différents
processus révolutionnaires dans le monde ainsi qu’à recevoir la
solidarité des autres peuples engagés.
Comme si cela ne suffisait pas, l’État cherche à criminaliser aussi
la solidarité internationaliste que reçoit le Pays basque. Selon sa
conception réactionnaire, le travail que nous faisons en tant que Euskal
Herriaren Lagunak (Comités de solidarité avec le peuple basque) serait
de simples appendices d’Askapena à l’étranger. Il essaye aussi de
criminaliser les différentes brigades basques qui, depuis des décennies,
sont envoyées depuis le Pays basque pour connaître les réalités des
différents peuples en lutte. Mais, que peut-on attendre d’un État
impérialiste ? Ils peuvent difficilement comprendre notre être
internationaliste, ils peuvent difficilement comprendre que
l’internationalisme est la tendresse des peuples. Pour nous, la lutte du
peuple basque est digne de soutien du fait de la légitimité gagnée par
sa lutte, du fait de son attitude rebelle et du fait de son objectif de
libération nationale et d’émancipation sociale. Parce que nous
considérons la lutte du Pays basque comme la notre, et parce que nous
l’avons ainsi décidé, nous allons continuer à démontrer notre solidarité
avec la lutte de ce pays frère.
Nous encourageons les différentes personnes, collectifs et
organisations à soutenir ce Manifeste, et à faire siennes ses exigences
et ses engagements :
• Fin de tous les procès politiques contre le peuple basque, en
particulier, le procès contre Askapena et les cinq internationalistes
basques.
• Fin de la criminalisation de l’internationalisme, en particulier en ce qui concerne la solidarité avec le peuple basque.
• Nous nous engageons à continuer à travailler la solidarité
internationaliste entre les peuples, particulièrement avec le Pays
basque.
Parce que nous sommes internationalistes, Euskal Herria ne marche pas seule !
Euskal Herriaren Lagunak
Source : Mondialisation.ca