Je fais partie de ces éternels nostalgiques.. attachés à leurs souvenirs. Il m'arrive souvent de voyager dans le temps en ressortant vieux albums et disque dur externe qui regorgent de photos. J'aime me replonger dans ces souvenirs qui remontent à il y a des semaines, des mois, des années.
Quelle vie merveilleuse fut la mienne ! Si seulement je m'en étais rendu compte plus tôt ! Sidonie Gabrielle Colette
Le fait de vivre dans le passé ne fait pas l'unanimité. Les gens ont souvent tendance à vivre le moment présent en se préoccupant uniquement de l'avenir. Ce n'est pas le cas pour moi ; du moins, pas tout à fait. Le temps passe tellement vite que j'ai l'impression de ne pas avoir profité pleinement des moments de bonheur passés. Depuis des siècles, les savants inventent des objets pour compter les heures, les minutes, les secondes pour être sûr de ne pas en rater. Des pendules, des montres, des horloges en passant par des cadrans, des sabliers, des clochers, des carillons. Il y en a partout, pour s'assurer que ce -mystérieux- temps soit maîtrisé. Pour qu'une heure reste une heure à Tokyo comme à New York, à Casablanca comme à Petaouchnok.
Malgré tous nos efforts et toutes nos tentatives diverses et variées, nous n'avons aucune prise sur ce fameux temps qui passe. Parce qu'il ne se mesure pas, il se ressent d'une manière tout à fait personnelle. Pour ma part, les heures passent à une vitesse monstre.. et je m'efforce de profiter de chaque instant, chaque moment, qu'il soit bon ou mauvais pour ne rien avoir à regretter par la suite. Alors bien sûr, mémoire sélective oblige, certains souvenirs disparaissent, il n'empêche qu'une bonne partie reste, pour le meilleur, pour le pire, et pour le rire. Amen
Ainsi donc, mon rituel hebdomadaire est de franchir les frontières qui séparent présent et passé, en quête perpétuelle de souvenirs. C'est un peu comme traverser le miroir ou renverser le sablier du temps. C'est un peu comme un retour en arrière, un voyage dans le passé, une escapade dans le " déjà-vu ". C'est ma façon de saisir le bonheur en chemin.. retrouver à travers des photos cet immense collage de moments colorés et d'instants sombres, qui forment un tout un peu " flou " quoique merveilleux sous un certain angle. Au fil des pages des albums, je croise des visages familiers... parmi eux ceux qui sont restés, malgré les multiples phases de ma mue et ceux qui sont partis, à cause des multiples phases de ma mue. Comme Edith, je ne regrette rien, car grâce à eux -restés ou partis-, je grandis plus que je ne vieillis. Pourquoi mettre de côté toute trace de souvenirs avec des personnes qui aujourd'hui, je font plus partie de mon quotidien ? Après tout, s'ils figurent dans mes albums c'est qu'à une période de ma vie, ils ont compté. Peu importe comment nos relations ont évolué et qu'importe pourquoi nos chemins se sont séparés.
J'ai toujours été intriguée par l'étude de l'être humain sous tous ses aspects : physiques, culturels, socio-religieux, etc. Je me rappelle d'un module en classe préparatoire qui m'a particulièrement marquée. C'était comme une révélation : le Karma. Il désigne la série des causes/conséquences liées à l'existence. Trivialement dit, c'est " la somme des actes qu'une personne a fait, est en train de faire ou fera. Chaque acte Karma, engendre des répercutions sur la vie de tout un chacun. C'est un peu comme qui dirait, le phénomène de " roue qui tourne ".
Je ne suis ni Bouddhiste, ni Brahmaniste, encore moins Jaïniste... mais je crois au Karma. Ou du moins, je crois globalement en son éthique. Le karma se fait connaître lui-même ; ce qu'il faut, c'est remplir au mieux notre mission en cette vie : être bon. Donne le meilleur de toi même et tu seras récompensé ; soit mauvais, et tu récolteras les fruits que tu as semés. Ça sonne un peu comme l'éternel combat du bien contre le mal, mais c'est ainsi que je vois les choses. Comme tout le monde, j'ai subi des injustices, j'ai été victime de méchancetés et j'ai connu l'iniquité. Mais cette philosophie m'aide à relativiser. Grâce à ce principe, je vis ma vie sereinement, sans projets de vengeances. Sans rancune, je trace ma route ne gardant que le meilleur et laissant le Karma accomplir son dessein.
J'ai 24 printemps et un paquet de souvenirs en mémoire. Ils sont mes reliques, mes pierreries d'une valeur inestimable.
J'ai 24 printemps, un paquet de projets en tête et une soif insatiable de voyages, de rencontres, de liberté.
J'ai 24 printemps, et aujourd'hui est le premier jour du reste de ma vie.
Et toi, quels sont tes éternels instants de bonheur ?
Une illuminée de plus dans la nature ! Étudiante de 24 ans en communication et relations presse. Bonne vivante à temps plein et blogueuse à mes heures pas perdues. D'un naturel passionné, je prêche l'épicurisme auprès de mes semblables. Geekette dans l'âme, j'aime traiter de sujets divers et variés. Vive l'éclectisme !