Aujourd'hui, les produits financiers destinés aux plus jeunes, largement diversifiés, se sont répandus dans toutes les banques, stimulant une concurrence de plus en plus rude, et il faut donc trouver de nouveaux moyens de conquérir une clientèle particulièrement attractive par son potentiel de fidélisation. Dans ce but, la Caisse d'Épargne d'Ile de France a choisi de s'associer avec Capital Koala, dont elle devient désormais le partenaire (apparemment) exclusif.
Pour mémoire, l'idée de base de cette jeune pousse française est de faire bénéficier les consommateurs de réductions sur leurs achats en ligne, auprès de plus de 1 500 commerçants (dont de grandes enseignes : Amazon, Carrefour, FNAC, Voyages SNCF…). Cependant, au lieu de leur « rendre » directement l'argent ainsi économisé, Capital Koala le dépose sur le compte d'épargne préalablement ouvert au nom de leurs enfants. Et il s'agit donc maintenant d'un livret A détenu à la Caisse d'Épargne.
Après l'ouverture à la concurrence (en 2009) et à l'heure d'une tendance à une désaffection prolongée, la banque trouve là un moyen original d'inciter à l'ouverture de livrets, au sein d'une (rare) population non équipée. De plus, dans la durée, l'alimentation régulière, même avec les petites sommes que permettent d'économiser les promotions de Capital Koala, représente également une opportunité de maintenir la notoriété des « marques » Livret A et Caisse d'Épargne chez les clients.
Pour la startup, ce partenariat fait suite à des accord successifs avec Monabanq, ING Direct et LCL, qui semblent avoir disparu de son offre. Cette instabilité laisse hélas planer un doute sur son modèle qui, en dépit de sa valeur intrinsèque, pourrait avoir de sérieuses difficultés à trouver une viabilité économique (basée, pour l'instant, sur des commissions de référencement à l'ouverture de compte). Un constat qui confirmerait que le concept de Capital Koala aurait peut-être plus sa place dans une banque…