1942, au beau milieu du désert libyen. Un jeune soldat anglais reprend connaissance, sa moto totalement détruite à quelques mètres de lui. Il a sauté sur une mine et est grièvement blessé. Une musette pleine de lettres gît à ses côtés. Il ne se souvient de rien, ni de qui il est, ni pourquoi il se retrouve dans cet endroit. À la surprise de tous, il se remet peu à peu de ses blessures et occupe sa convalescence à lire les missives. L'une d'entre elles le touche particulièrement : celle qu'un lieutenant, Tuck, a écrite à la femme aimée. Le jour où une tribu de Bédouins attaque le campement, le jeune amnésique saisit l'occasion de changer d'identité et d'endosser celle de Tuck. Il va s'inventer une vie rêvée. Lettres mortes est un voyage hypnotique qui nous parle de la solitude des soldats, de leur courage et, parfois, de leur lâcheté. Robert Allison nous emmène dans les dunes fascinantes et dangereuses du Sahara, qui offrent un décor magistral, à la hauteur de la noirceur du cœur de la guerre.Ok ça ne mérite pas une standing ovation. Mais ce n'est quand même pas si nul sérieusement ! J'ai lu pléthore de chroniques allant pourtant dans ce sens. Voyez plutôt sur la fiche du livre sur Babelio. Il faut dire que j'arrive bien après la bataille. Publié en octobre 2014, les critiques ont depuis longtemps rendu leur verdict. Mais je rattrape mon retard, ne regrettant pas une seconde d'avoir enfinhonoré mon « contrat » avec les éditions Denoël, par la lecture de ce roman – très réussi !
En 1942, un coursier à motocyclette est retrouvé blessé par un obus, amnésique. Au cours de sa convalescence, il déplie et lit les missives qu'il transportait avec lui, s'éprenant de la correspondance du lieutenant Tuck à la femme de son cœur. Au côté de déserteurs, il décide de prendre une nouvelle identité, s'inventant une autre vie. Entre contemplation des paysages et caractérisation psychologique du personnage principal, l'intrigue s'intéresse moins à construire du suspens qu'à s'appesantir sur la poésie limpide de la narration. En une demi heure, les cent premières pages sont avalées. Il ne s'y passe pas grand chose, mais c'est beau tout simplement, et on a envie de continuer à lire ces mots. Toute l'intrigue se résume d'ailleurs en quelques lignes. Du début à la fin, les péripéties ne sont pas légion. Mais ce qui arrive a toujours réussi à m'intéresser, bien que la deuxième partie aurait gagné à raconter un fond un peu plus fourni. En fait, l'histoire repose sur l'évolution du personnage du motocycliste. Saura l'apprécier qui sait savourer des mots. Les amateurs de verve simpliste et d'action à toutes les pages ne me semblent pas être le public visé.