Y a du soleil et des nanas, Daklha dirladada

Publié le 01 mars 2015 par Pascal Boutreau

De retour du Raid La Saharienne, raid féminin et solidaire, disputé à Dakhla (prononcez darla) au Sahara marocain, avec un camp de base situé à Dakhla Attitude, complexe assez fantastique dirigé par Idriss Senoussi, posé au bord d'un spot mondialement connu par tous les amateurs de kite-surf (faut dire que ça souffle bien...).

Pour être précis, le statut de cette région n'est pas très clair. Depuis le départ des Espagnols en 1976, rien n'a vraiment été décidé. Les Marocains revendiquent le territoire et s'y sont installés, le Front Polisario prône un état saharien libre et l'ONU milite pour un référendum d'autodétermination. Tout ça pour bien prendre conscience que les visites sur le raid des ministres de l'intérieur et du tourisme marocains ainsi que celle du Waly, représentant du Roi Mohammed VI, avaient évidemment une tite connotation politique... histoire de montrer que nous étions bien au Maroc. C'est l'jeu...

Pour en revenir à La Saharienne, ce fut une superbe semaine. Je découvrais l'ambiance d'un raid féminin. Et j'ai adoré. Contrairement aux hommes, les femmes ont beaucoup moins de pudeur à exprimer leurs émotions. Les émotions étant l'essence même du sport, cela donne je trouve une plus grande authenticité, une plus grande sincérité. ça crie, ça pleure, ça rigole, bref, ça vit !

La compétition est présente bien évidemment mais ne vient jamais empiéter sur les valeurs de partage et de convivialité. Peu importe le dossard accroché sur la poitrine, on encourage, on félicite, on console. 

Pendant une semaine, les 36 équipes de deux filles (dont plusieurs équipes marocaines) ont participé à de multiples épreuves : bike and run, trail, trail de nuit, un peu de canoë, des multi activités (parcours du combattant, tir à l'élastique, tir à l'arc, course d'orientation...), descente en rappel d'un phare de plus de 50m de haut etc. Chaque jour, elles ont donné le meilleur d'elles-mêmes, elles sont allées chercher au plus profond d'elles, certaines repoussant ce qu'elles croyaient sans doute être leurs limites. Qu'elles soient des habituées de ce genre d'épreuve ou des néophytes, elles ont vécu leur aventure sans réserve. Avec beaucoup de détermination, beaucoup d'envie, beaucoup d'enthousiasme, sans jamais abandonner leur sourire. 

Un grand merci donc à Bruno Pomart, Georges Kumuchian et Pierre Costabadie de m'avoir convié dans cette belle aventure. Merci à Raphaël, Alex, Elliott, Valentin et Mélanie, cadreurs, photographes et membres de l'équipe de presse. Merci à Eric Caucheteur ainsi qu'à Charles et Hicham de Paris Web Cube qui, en plus de bien rigoler, nous ont amené des moyens techniques parfaits pour pouvoir bien travailler (on n'a même pu réaliser des émissions en direct sur Dailymotion, au milieu du désert !). Merci à tous les membres de l'organisation et aux 5 super docs. Merci à toute l'équipe marocaine. Et surtout... merci aux filles. Cette semaine fut sublimée par de très belles rencontres avec des super nanas. Quand dans quelques années on évoquera cette première édition de La Saharienne, ce sont à ces sourires, ces regards, ces rires et tous ces moments partagés dans un cadre unique que l'on pensera d'abord.    

Pour ma part, retour dans le Sahara début avril pour mon traditionnel pèlerinage sur le Marathon des Sables. Une autre dimension avec cette fois une caravane de près de 2000 personnes (environ 1400 coureurs et plus de 500 dans l'organisation). L'ambiance sera forcément différente. Ni mieux ni moins bien, juste différente. Avec un point commun : la sueur de l’effort et les larmes de joie viendront à nouveau arroser le sable du désert.

Pour en savoir plus 
. Site internet La Saharienne
. Page Facebook La Saharienne Twitter : @RaidSaharienne
. Page Dailymotion La Saharienne avec clips, diaporama, émissions en direct...

Mes tites contributions chez mes zamis de L'Equipe sont par là :
. Elles attaquent le désert
. Des filles dans le vent
. Contre vent et marée
. Folles du désert
. Sables émouvants

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Le résumé de mon intervention auprès des étudiants en Mastère MOS Audencia est en ligne sur mon blog made in L'Equipe ==> Des p'tits jeunes qui en veulent

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Quelle semaine de ski nordique ! Pour avoir suivi ces disciplines plusieurs hivers quand j'étais à L'Equipe, je garde une affection toute particulière pour le combiné nordique et le ski de fond. A Falun, les tits Bleus ont fait très très fort à l'occasion des championnats du monde. En ski de fond, une exceptionnelle médaille d'argent sur le 15km libre pour Maurice Manificat, le bronze dans le relais pour Jean-Marc Gaillard, Maurice Manificat, Robin Duvillard et le p'tit jeune Adrien Backscheider. Pour prendre conscience de ces exploits, rappelons que la France n'avait glané avant ces mondiaux que 3 médailles mondiales dans toute l'histoire du ski de fond (Vincent Vittoz en or sur la poursuite en 2005, Hervé Balland en argent sur le 50 km en 1993 et Jean-Paul Pierrat en bronze sur le 50 km en 1978)

En combiné, la collec a été alimentée par le bronze de Jason Lamy-Chappuis sur le petit tremplin, l'argent pour François Braud sur le grand tremplin et pour finir, sublime bouquet final, l'or de Jason Lamy Chappuis et François Braud sur le Team Sprint ! 

Quelles belles récompenses pour cette équipe de France qui se bat avec souvent moins de moyens financiers que les grandes nations du nordiques comme l'Allemagne, la Norvège, la Suède ou la Russie. Forcément, je pense à la génération précédente que j'ai eu la chance ou plutôt le privilège de suivre avec bien sûr Vincent Vittoz, l'un des sportifs pour lequel j'ai la plus grande admiration et le plus profond respect. J'ai eu le bonheur d'être à La Clusaz en 2004 pour la première victoire française dans un relais de Coupe du monde et d'être à Oberstdorf en 2005 pour le titre mondial de Vincent. Chaque fois, j'ai pleuré tant le moment était grand et intense. Cette génération avec également Manu Rousselet, Manu Jonnier, Christophe Perrillat ou encore l'entraîneur Roberto Gal a décomplexé le ski nordique français. 

Immense respect également pour Jason Lamy Chappuis qui en plus d'être un immense champion (champion olympique 2010, 5 titres mondiaux, 3 Coupes du monde au général, etc.) est un immense monsieur. Il raccrochera ses skis à la fin de cet hiver. Ce qu'il a réalisé depuis près d'une décennie est exceptionnel. Chapeau monsieur. Chapeau aussi à tous les entraîneurs et techniciens qui oeuvrent dans l'ombre, quasi jour et nuit, pour offrir le meilleur matériel et la meilleure glisse aux skieurs. 

Et j'en profite enfin pour saluer le travail d'Eurosport. C'est un régal à chaque diffusion. Que ce soit les journalistes ou les consultants c'est du super high level ! Le plateau Hors Piste animé par Christophe Plennel avec notamment mon ancien collègue Patrick Lafayette, c'est également top (ça me donne des idées pour Equidia tout ça...). Guillaume Di Grazia et Nicolas Jean-Prost sur le combiné ou le saut, c'est pour moi l'exemple à suivre. On ne se prend pas la tête avec une ambiance hyper conviviale, on a des émotions (les deux étaient en larmes à l'arrivé du combiné) et on apprend plein de choses. What else ?   

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Le point sur l'opération commando "70.3 Pays d'Aix", à l'issue de ce mois de février. Un mois compliqué à gérer au niveau de l'entraînement avec le Jumping de Bordeaux pendant plusieurs jours et les huit jours passés dans le désert où il a été compliqué de s'entraîner. Malgré tout, ça avance. En natation, les 28' sur 1500 ne sont plus très loin (on oublie - pour le moment - les 26'30'' d'autrefois), en vélo, je poursuis le home trainer et à pied, même si ce n'est pas encore très glorieux, j'ai gagné depuis la reprise début janvier, près de 2km sur une sortie d'une heure (ok, je suis reparti de très très bas...). Enfin, du côté de la balance, on en est à peu près à -8 en deux mois ... soit la moitié du chemin. ça tombe bien, il reste deux mois...

Bilan février
Natation : 7 séances - 8h50' - 23,2km
Vélo : 6 séances dont 4 home-trainer - 8h37'
Course à pied :  8 séances - 9h55'
Total : 22 séances - 28h30

Bilan depuis le redémarrage au 1er janvier, après 2 ans de "pas grand-chose"
Natation : 15 séances - 47,7 km - 18h50'
Vélo : 20 séances dont 17 home trainer - 26h50' - 163 km
Course à pied : 16 séances - 17h55' - 169 km
Total : 51 séances - 61h35'

Pour la suite, sachant que je repars deux semaines dans le désert début avril pour le Marathon des Sables, et que par expérience, je sais qu'il sera impossible de s'entraîner là-bas (c'est qu'on bosse beaucoup quand même), le mois de mars va être déterminant. Il va falloir faire du volume ET de la qualité. Avec un peu de bol, la météo devrait s'arranger et permettre de multiplier et allonger les sorties vélo. Le vélo n'étant pas franchement mon point fort, voire même mon boulet (dans mon cas, difficile de toute façon d'évoquer un point "fort"... si ce n'est peut-être le mental et la gestion de l'effort), ce ne sera pas superflu. Même s'il n'y a "que" 90 bornes à Aix, ce n'est pas franchement plat et va quand même falloir rouler un peu... Idéal en plus pour continuer à perdre du poids.

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Le traditionnel conseil de lecture avec le blog de mes amis du Meudon Triathlon, Cécile et Cyril, partis dix mois parcourir le monde à vélo (pour ceux qui ont manqué les épisodes précédents, c'est une sorte de voyage de noce en mode sportif). Ils sont actuellement en Amérique du sud, sur la route d'Ushuaïa, plein sud.  "Bolivian Freeride", dernier épisode de leur aventure, est livré sur leur blog Selles et Poivre. A lire sans aucune modération, et à déguster. Dépaysement assuré. Et en plus il y a plein de photos à tomber.
Ils ont aussi une page Facebook (Selles et Poivre).

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Allez, ce n'est pas franchement du sport, mais l'esprit est là. Quelques mots sur le projet Solar Impulse de Bertrand Piccard, l'un de mes "héros". Dans quelques jours, le Suisse, avec André Borschberg, entamera sa tentative de tour du monde en avion solaire. Un projet complètement fou qu'il mène depuis plusieurs années. «A chaque grande première, les pionniers du siècle dernier ont repoussé les limites du possible, rappelle Piccard. Aujourd'hui, la quête humaine et technologique doit continuer, dans le but d'améliorer la qualité de vie de l'humanité.»

L'avion mis au point est capable de voler jour et nuit sans carburant, alimenté uniquement à l’énergie solaire. Depuis le début du projet, SOlar Impulse a déjà battu huit records du monde, la traversée de l'Europe, de la Méditerranée et des Etats-Unis. Au-delà des records, le message est clair : le potentiel énorme des énergies propres pour protéger les ressources naturelles, et l’importance de l’esprit pionnier pour créer un avenir meilleur.

Toutes les infos, c'est ==> ICI

Pour rappel, Bertrand Piccard est un Suisse qui a notamment réussi le premier tour du monde en ballon. C'était en mars 1999. Le jour de son départ, j'ai eu la chance d'apercevoir son ballon Breitling Orbiter au-dessus des Alpes, quelques heures seulement après que Piccard et son coéquipier se soient envolés vers cette grande première mondiale. De mon côté, j'étais dans un avion vers Milan pour couvrir Milan AC - Parme, un match du calcio.

Dans son livre "Une trace dans le ciel",  que je vous recommande à 10000%, Piccard raconte sa vie. Incroyable destin pour ce gamin, petit-fils de Auguste Piccard, l'inventeur du bathyscaphe et grand pionnier du début du siècle où il fut aussi le premier auteur d'un vol stratosphérique ou encore l'inventeur de la cabine pressurisée (Auguste Piccard servit d'inspiration à Hergé pour le professeur Tournesol).
Dans sa jeunesse Piccard était un habitué des salles de la NASA où il put assister notamment aux lancements de plusieurs mission Apollo dont la fameuse de 69 qui mena l'homme sur la Lune. Mais bien plus que son histoire personnelle, Bertrand Piccard offre une formidable philosophie de vie. Une façon de voir la vie, d'appréhender la notion de destin, le monde dans lequel on vit...

Extraits: "Dans notre société, nous apprenons dès notre plus jeune âge à redouter ce que nous ne connaissons pas, à éviter l'incertitude, à bannir le doute. L'inconnu nous fait si peur que nous faisons tout pour trouver, voire inventer des certitudes.Nous sommes poussés à chercher des réponses à des questions, à remplacer les points d'interrogation par des points d'exclamation. (...) Nous oublions que l'interrogation est porteuse d'ouverture pour le coeur et l'esprit, alors que le point d'exclamation est une fin en soi.(...) Sans nous en rendre compte, nous payons alors notre sécurité illusoire au prix fort, car nous passons à côté de ce que la vie nous amène pour nous permettre d'évoluer."

"L'esprit pionnier signifie avant tout accepter le risque de rater, accepter le risque de voir le monde entier se moquer de vous, et recommencer malgré tout."

"La liberté ne se gagne pas en faisant reculer nos frontières. Elle ne consiste pas à voler toujours plus haut ou a plonger toujours plus bas, elle consiste à se sentir voler, à se sentir plonger. Elle ne consiste pas à vivre le mieux possible, elle consiste à se sentir vivre, à savoir ce que l'on vit, à savoir pourquoi l'on vit." 

Et enfin, quand il reprend Jules Verne : "Tout ce qui est impossible reste à réaliser"

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Et pour finir cette (trop) longue new news, une tite chanson et une pensée pour l'accompagner...

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