Par hasard, je suis tombé sur mon lieu de travail sur une somme. Que dis-je ; une bible. Une belle bête de 980 pages intitulée Repenser la solidarité. C'est la postface qui m'a interpellé l'oeil.
La solidarité constitue le socle de ce quel’on pourrait appelerl’homo sociologicus : l’homme lié aux autres et à la société non seulement pour assurer sa protection face aux aléas de la vie, mais aussi pour satisfaire son besoin vital de reconnaissance, source de son identité et de son humanité. Mais,comme Durkheim le soulignait déjà à la fin du XIXe siècle, le risque n’existe-t-il pas que cette interdépendance fonctionnelle soit sans cesse un peu plus méconnue et que les individus, à mesure que croissent leur autonomie et leur liberté, se sentent libérés de toute dette à l’égard des générations antérieures, peu sensibles au destin des générations futures, et finalement hostiles à l’idée d’une redistribution à l’égard des plus défavorisés ?
On peut trouver quelques éclairages sur cet exercice de style en cliquant ici ou là.