Ce livre m’a plu les trois premiers quarts, et puis tout s’écroule dans la dernière partie. Il se présente sous la forme d’une lettre à Van Gogh, incluant des extraits des lettres du peintre à son frère Théo. L’auteur de la lettre raconte sa propre histoire : un soir de tempête, Thérèse Sansonge, la narratrice, naît dans la rue d’une femme déjà âgée, qui meurt en couche. Une naissance pour le moins miraculeuse, qui frise avec le fantastique. La jeune Thérèse sera rapidement confiée à une famille du village de Geel, en Belgique. On la considère comme folle, non pas parce qu’elle l’est mais parce que ce statut permet à ses nouveaux parents d’obtenir une aide financière pour la prendre en charge. Puis elle commence à avoir des prémonitions, épargnant ainsi à de nombreux mineurs de mourir sur leur lieu de travail en les prévenant d’une explosion souterraine imminente. Le décor est planté… Enfin me semblait-il.
Intervient enfin le fameux Van Gogh, en couverture du livre. Par une nuit d’errance, il débarque dans le village de Geel où il rencontre Thérèse, se noue alors une histoire platonique entre les deux personnages que l’on voudrait fous. On ne retrouvera plus mention des pouvoirs surnaturels de notre protagoniste…
Tout s’écroule avec le départ de Van Gogh. Je ne peux pas vous en dire plus sans trop dévoiler l’histoire. De l’ambiance mystérieuse d’un village de fous dans la Belgique du XIXème siècle, on voit naître une étrange histoire d’amour ou d’amitié, puis finalement le livre devient un exposé obscène des hôpitaux psychiatriques parisiens… Qu’a donc voulu dire l’auteur ? Plusieurs amorces sont intéressantes et malheureusement aucune n’est véritablement aboutie.
Une grosse déception pour un roman qui s’annonçait prometteur…
Ce titre est chroniqué dans le cadre du Challenge XIXème de Fanny, du Challenge il viaggio d’Eimelle et du Challenge Petit BAC 2015 d’Enna dans la catégorie « couleur ».