- que si vous prenez l’autoroute, il vous faudra parcourir 325 kilomètres pour relier Le cercueil, commune de l’Orne, à La Tombe, commune de Seine-et-Marne. Certains, aux détours de raisonnements plus ou moins alambiqués, pensant d’Angers, Saumur pour moi si je passe par ces villes, emprunteront d’autres routes, pour se cacher derrière Fougères ou monter en Tours afin d’éviter l’inéluctable. En tout état de cause, ou même de conséquence, une fois dans Le Cercueil, pour en sortir, ce n’est pas simple, pas moins, si on est plein de bières, pas plus, si on est en bière. Et puis, tant qu’à mettre un pied dans La tombe, autant y aller de son vivant, afin d’évaluer la qualité de vie dans l’endroit, et savoir enfin si on opte pour ce choix ou plutôt pour le crématorium, auquel cas on peut aussi faire un petit tour par Four, dans l’Isère, ainsi on aura en mains un certain nombre de données pour alimenter notre réflexion. Aucun chef ne cuisine sans ingrédients, aucune pensée ne naît sans…penser.
- qu’en 12 000 ans, les chutes du Niagara n'ont été qu'une seule fois à sec. C’était en 1969. Un hommage, célébration de la naissance de votre serviteur ? Sans doute, mais je suis trop modeste pour vous le confier, et les encyclopédies trop humbles pour le répertorier, même si la rivière Niagara relie le lac Erié, donc quasiment Eric, à une lettre près, au lac Ontario, donc quasiment Guillotte, à un camion de lettres près. Une canicule, alors ? Oh non, aucune canicule n’a eu pour le moment raison de l’impétueuse rivière et de ses 2800 m3 par seconde. En 69, le cours d'eau fut détourné des chutes américaines pendant plusieurs mois grâce à la construction d'un barrage temporaire pendant que les chutes canadiennes accueillaient le débit supplémentaire. Le lit de la rivière fut étudié et les fissures, qui auraient autrement accéléré le retrait des chutes américaines, comblées. Doit-on inventer métaphore, toujours combler fissure pour que les flux perdurent ? Réfléchissons. Aucun chef ne cuisine sans ingrédients, aucune pensée ne naît sans…penser.
- que le service civique reprend du ser…du poil de la bête, renaît de ses cendres, ou sur les cendres d’autres projets, voire sur celles de feu le service militaire. C’est un engagement indemnisé, au service de l'intérêt général, ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans conditions de diplôme. Un engagement volontaire, ce qui n’était pas le cas du service militaire. Pour l’éviter, il valait mieux connaître Guy Dedroix. Mais il fut une époque où les chanceux était plus chanceux que les malchanceux. Entre 1818 et 1889, la durée du service militaire se faisait par tirage au sort. On partait pour 6 mois, 1 an, mais on pouvait aussi gagner le droit de s’égayer pendant 5 ans. Puisque la vie est injuste, ne devrait-on pas remettre en avant, en exergue, à la mode, le tirage au sort, pour savoir qui sort les poubelles, qui regarde les émissions de téléréalité pour dire aux autres qui a été éliminé, pour savoir qui paie ses impôts les années bissextiles, qui est au chômage avec réception de lettre-type de refus chaque vendredi pour bien gâcher le week-end, pour savoir qui devient député ou sénateur afin de faire du gras pendant quelques années ? Bref, établissons-nous la stochocratie ? On peut y penser. Aucun chef ne cuisine sans ingrédients, aucune pensée ne naît sans…penser.
samedi 28 février 2015