Un dîner entre amis chez Dubern à Bordeaux

Par Mauss

Dubern est un nom connu dans la restauration bordelaise et, pour le moment, seule la "brasserie" du rez de chaussée est ouverte aux amateurs. Cuisine plus que correcte servie par de douces dames attentives à vos souhaits.

Ce qui est bien ici, c'est l'acceptation des vins des convives, contre un droit de bouchon de € 18. Une belle occasion pour déguster à 4 quelques flacons intéressants.

Merci aux deux amis qui nous ont procuré les flacons ci-dessous.

On ne dira jamais assez à quel point ces vins allemands, si peu chargés en alcool (ici : autour de 8°) sont des vins d'apéritif ou de premier plat sans trop vous charger, niveau réprobation des autorités uniformées.Et toujours cette fraîcheur du rieslingUn Rioja non identifié mais que j'ai pris pour le suivant, tant il était fin, équilibré, sans aucun excès… … et ce 1972, à mille lieues de ce que j'attendais d'un vieil UNICO. Certes, il était long, riche, avec un nez imposant, mais si loin des millésimes dégustés avec le GJE à la propriété. Etonnant. Dans le même millésime 1972, qui n'a pas laissé à Bordeaux des souvenirs de premier ordre, ce VCC a été un moment de réelle émotion, "à la bourguignonne" : c'est dire ! Un pur chef d'oeuvre, d'une beauté infinie avec ses saveurs persistantes, délicates, d'une propreté absolue. C'est là que Bordeaux peut rejoindre la Bourgogne niveau émotionnel. Comme quoi, certains crus dans de tels millésimes, sont capables d'offrir encore, après plus de 40 ans, des sensations qui vous laissent "speechless". Un grand bravo aux Thienpont ! On apprend en même temps que Monsieur Jean-Michel Laporte quitte La Conseillante, un autre très grand nom de l'AOC Pomerol. Rarement rencontré un homme autant dédié à la propriété qu'il dirigeait.
 Ce type de vin où de très vieux millésimes acceptent régulièrement quelques jeunesses dans leur barrique d'attente, est toujours une leçon de chose. Il y a là un type de vin si singulier qu'il est difficile d'en oublier la richesse retenue.Bon, faut pas trop pousser la consommation : il y a de quoi fréquenter très vite quelques éléphants roses :-)