Réalisé par: John Pogue
Avec: Olivia Cooke, Jared Harris…
Durée: 1h42
Genre: Horreur/Thriller
Date de sortie DVD: 26 Mars 2015
Speech
Inspirée de faits réels, l’histoire d’un professeur qui utilise des méthodes peu conventionnelles en se servant de ses meilleurs élèves pour tenter une expérience des plus risquées sur une jeune patiente dérangée.
Critique
Inspiré de faits réels, Les âmes silencieuses relance la production des films de la mythique Hammer après le succès surprise de La Dame en Noir.
Mais si ce dernier avait remporté ma totale adhésion, ce nouveau train fantôme déraille sur des montagnes russes de terreur bien trop lisses et conventionnelles.
Le premier virage manqué aura été de faire l’impasse sur un scénario qui enchainera tous les clichés du film d’horreur. Une expérience psychiatrique qui tourne inévitablement au surnaturel, rien de bien méchant si ce n’est du réchauffé à perte de vue.
Soporifique, Les âmes silencieuses auront bien mérité leur nom. Car à part quelques portes qui claquent et deux morsures démoniaques (depuis quand le diable a autant la dalle ?), le film ne réussit jamais à créer une tension horrifique palpable. Pire, il aligne les clichés du genre caméra à l’épaule à la manière d’ un Paranormal Activity au pays de Blair Witch.
Bien trop lumineux dans son script, le film oublie d’exploiter les ténèbres qui lui tendaient pourtant les bras. Flouter la mince frontière entre le psychique et le surnaturel eut été une bonne idée mais encore faut-il savoir la manipuler.
Reste la bonne ambiance des films old school où la Hammer déploie des trésors de nostalgie pour nous livrer une pellicule certes malmenée mais visuellement de toute beauté. Dommage que les frissons ne suivent pas…
Côté acteur, on retiendra la jeune Olivia Cooke qui incarne à elle seule l’âme du film, parfaite en patiente détraquée.
Bien trop bavardes, ces âmes silencieuses nous livrent une copie peu convaincante mais imprégnée du doux parfum vintage des films horreur old school. Une couverture sublime qui révèle un vinyle rayé par le manque d’originalité et de prises de risque. Quelques scènes devraient tout de même ravir les plus sensibles à défaut de rassasier les initiés.
Votre dévoué Freddy