Antisocial
Je m'étais fâché avec un ami syndicaliste auquel j'avais fait lire un article de psychologie qui expliquait le déterminisme aboutissant au militantisme. Une forme de névrose en somme. Une sorte d'embrigadement sectaire mais, ô bonheur, pour la Bonne Cause, celle du peuple, héritier des Che Guevara, Hugo Chavez, Trotski (tue le ski). Bref, on devient militant, zadiste ou anarchiste (voir jihadiste en ce moment) par déviance égotique, opposition aux parents, à l'école, aux institutions. On devient militant par schizophrénie. Rien n'est innocent. Le reste est une histoire d'habitudes, de recettes et de savoir faire. L'activiste s'entoure donc de tout un environnement de fanfreluches et de colifichets littéraires, musicaux, scéniques, discursifs, humoristiques pour donner des biscuits à sa névrose. Déroulant le tout comme un joli tapis rouge menant au bonheur de l'Humanité (même - et sans doute surtout - malgré elle), le militant milite militairement et ce, sans limites. Sa vie est un discours interminable et univoque, un refrain sans couplets enrubanné d'accordéons, de banderoles, de tracts, d'espoirs et de sandwichs.
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