Incroyable mais vrai : le Mange-Livres reprend du service ! Et il est vrai que depuis, euh ... des mois, j'ai pris un sacré retard (quelque chose comme quarante billets en attente ?)
Une première recommandation, donc, avec ce Pont invisible de Julie Orringer, un bon gros pavé comme on les aime, porté par un véritable souffle romanesque - et il en faut pour tenir ses 1000 pages et quelques.
Andras, jeune juif hongrois, arrive à Paris à la fin des années 1930 pour poursuivre ses études d'architecture. Dans la vie bohême du Quartier latin superbement reconstituée, il découvre l'amitié, l'amour dans les bras de la belle danseuse Klara, mais il est aussi de plus en plus confronté à la violence de l'antisémitisme montant. Sa vie bascule lorsqu'il est renvoyé en Hongrie et précipité dans la tourmente de la guerre, luttant pour retrouver sa famille et conserver sa dignité.
Deux romans (au moins !) en un en quelque sorte, une saga comme on en fait peu, par une conteuse talentueuse.