Les traces de Delphine Coulin

Publié le 26 février 2015 par Musy

Coulin seniors

Le livre :

Claire est dame de compagnie pour personnes âgées. Tous les jours elle s’occupe du bien-être d’Alice, Hugo et Anne-Louise en les aidant à se laver, manger, boire, se soigner, se divertir. Alice aime regarder « Questions pour un champion », Hugo des documentaires animaliers et Anne-Louise parler de sa famille. Claire en a assez certains jours d’être patiente et de s’occuper d’eux. Elle aimerait une vie à elle…

Autour du livre :

Un beau livre sur toutes les personnes qui s’occupent professionnellement des personnes âgées. On ressent beaucoup d’émotion avec ce livre qui parle de la vieillesse et des petites choses du quotidien. Quelquefois je n’ai pas compris le comportement de Claire mais après tout c’est un personnage de papier.

J’ai été touchée parce que je connais  un peu les maisons de retraite : une découverte de ce drôle d’endroit quand ma grand-mère paternelle y était, une volonté de donner de mon temps quand j’étais bénévole à Se Canto, association de chants en maison de retraite et à présent par des visites régulières à mon grand-père maternel qui y est.

Delphine Coulin est une écrivain français née en 1972.

Des citations :

« Elle attendait que je finisse de lui laver les jambes, toutes maigres, toutes fripées, des bâtons sous la peau. On dit que ce sont les jambes qui vieillissent le moins chez une femme, mais il faut croire qu’il arrive un moment où tout est hors d’âge. »

« Alice était coquette, et elle voulait que continue à lui vernir les ongles d’un léger rose nacré. Pourtant, elle ne voyait plus, et elle ne voulait plus qu’on vienne la voir. Elle avait honte, elle avait peur de trébucher devant les gens, elle ne voulait pas qu’on dise au-dehors qu’elle était « diminuée », elle préférait rester seule, à effleurer du bout des doigts ses ongles faits et lisses. »*

« Elle m’a regardée d’un air perplexe. Elle ne trouvait pas le mot. Et le temps qu’elle le cherche, elle ne savait déjà plus ce qu’elle avait voulu dire. Et moi non plus, d’ailleurs. Parfois je mettais derrière ses phrases des intentions qui n’y étaient probablement pas. »

Marjolaine