Il y a un phénomène étrange avec les publicités télévisuelles ou celles que l'on trouve dans nos journaux favoris. Phénomène qui n'est certes pas nouveau, mais qui ne cesse de m'interpeller.
Combien de pubs vous vantent-elles les mérites de tel ou tel produit, lequel aurait été choisi par " huit Suisses sur dix ", par " neuf femmes sur dix ", été élu " produit de l'année " par les consommateurs, etc. etc.
Je sais que ce n'est que de la statistique (et beaucoup de marketing), que ces chiffres sont basés sur − dans le meilleur des cas − un échantillonnage choisi parmi une population sélectionnée, mais chaque fois que je vois ces publicités, je me dis que je suis l'une des deux femmes/suisses/consommateur-trices (remplacez par le sujet approprié) qui n'a pas trouvé ce produit efficace/utile/performant (remplacez par le qualificatif souhaité), puisqu'on ne lui a pas demandé son avis. Donc loin de me donner envie d'acheter ce produit, cela aurait plutôt sur moi l'effet inverse : outre le fait d'être prise pour une bille par le marketeur (ce qui ne fait jamais plaisir, vous en conviendrez), je me sens exclue d'un choix que l'on ne m'a pas soumis !
Alors leur produit, ils peuvent le garder non mais !
Un petit billet d'humeur à lire au second degré, mais franchement, j'ai de la peine à comprendre comment une agence de pub digne de ce nom peut encore suggérer à ses clients d'utiliser de tels arguments dans leur campagne (et pire, que des entreprises financent de telles campagnes !).
Ceci d'autant plus à l'heure où les entreprises cherchent, par le biais des médias sociaux, à se rapprocher de leurs clients et de personnaliser leur promotion - et celles qui ne le font pas encore le feront, car la génération Y n'a pas les mêmes modes de communication que nous autres " X-eurs ". Il y en a plein d'autres comme ça, mais j'aime encore mieux le " lave plus blanc que blanc " qui au moins, ne tente pas de me faire croire que je suis décidemment pas comme les autres femmes/suisses/consommateur-trices (cochez le bon choix).