Vous ne m'en tiendrez pas rigueur, j'espère, mais je l'ai trouvé lourd et pesant, ce film supposé noir de JC Chandor! Certes, l'ensemble est élégamment ficelé, avec pas mal de style : les atmosphères, le look des personnages, l'intrigue rationnelle, le montage sobre et fluide... je reconnais que le réalisateur a soigné son emballage sous toutes les coutures. Mais il déploie son histoire avec tellement de mollesse et de bon goût, avec tellement de retenue, qu'on en vient à se dire "ok, et alors?" Les très nombreux face-à-face (ils constituent l'essentiel du film) me semblent ternes, convenus, soporifiques, sans texture psychologique ni réels enjeux émotionnels. Quand aux quelques scènes d'action qui surgissent ici et là, elles m'apparaissent déplacées et incongrues, comme des petites broderies récréatives, ne contribuant à aucun bouillonnement, à aucun suspense, à aucune densification dans le récit. Et puis, force est de constater qu'il manque dans cette proposition de JC Chandor un certain nombre d'ingrédients indispensables pour la saveur de tout bon film noir. D'abord, il est où le méchant ? Et bien, il n'y en pas vraiment, enfin, aucun personnage n'est digne de ce qualificatif. Ensuite, elles sont où les zones d'ombre, les gouffres insondables des âmes corrompues ou encore la dissection des affres de la société vicelarde ? Il n'y a aucun vertige dans "a most violent year", aucun lâcher prise, aucune réelle remise en question de quoi que ce soit. Même les acteurs ne tirent pas leur épingle du jeu, engoncés qu'ils sont dans leurs habits de circonstance, à l'image de Jessica Chastain, transformée en blonde platine, mais à aucun moment sensuelle, dangereuse ou retorse, non, juste raisonnable et mesurée.
Vous ne m'en tiendrez pas rigueur, j'espère, mais je l'ai trouvé lourd et pesant, ce film supposé noir de JC Chandor! Certes, l'ensemble est élégamment ficelé, avec pas mal de style : les atmosphères, le look des personnages, l'intrigue rationnelle, le montage sobre et fluide... je reconnais que le réalisateur a soigné son emballage sous toutes les coutures. Mais il déploie son histoire avec tellement de mollesse et de bon goût, avec tellement de retenue, qu'on en vient à se dire "ok, et alors?" Les très nombreux face-à-face (ils constituent l'essentiel du film) me semblent ternes, convenus, soporifiques, sans texture psychologique ni réels enjeux émotionnels. Quand aux quelques scènes d'action qui surgissent ici et là, elles m'apparaissent déplacées et incongrues, comme des petites broderies récréatives, ne contribuant à aucun bouillonnement, à aucun suspense, à aucune densification dans le récit. Et puis, force est de constater qu'il manque dans cette proposition de JC Chandor un certain nombre d'ingrédients indispensables pour la saveur de tout bon film noir. D'abord, il est où le méchant ? Et bien, il n'y en pas vraiment, enfin, aucun personnage n'est digne de ce qualificatif. Ensuite, elles sont où les zones d'ombre, les gouffres insondables des âmes corrompues ou encore la dissection des affres de la société vicelarde ? Il n'y a aucun vertige dans "a most violent year", aucun lâcher prise, aucune réelle remise en question de quoi que ce soit. Même les acteurs ne tirent pas leur épingle du jeu, engoncés qu'ils sont dans leurs habits de circonstance, à l'image de Jessica Chastain, transformée en blonde platine, mais à aucun moment sensuelle, dangereuse ou retorse, non, juste raisonnable et mesurée.