Chronique « Les Épées de Verre (T4) Dolmon »
Scénario de Sylviane Corgiat, dessin de Laura Zuccheri et couleurs de Sylvia Fabris,
Style : Quête fantastique, Fantasy, Aventure
Public conseillé : Adultes / Adolescents
Paru aux éditions Les Humanoïdes Associés, le 26 novembre 2014, 56 pages couleurs, 14,20 euros
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L’histoire
Voilà, c’est le point final pour les aventures de Yama et de son mentor Miklos. Tous deux étaient en quête des quatre Épées de Verre tombées du ciel en quatre points de la planète. Elles sont censées permettre à qui peut les saisir de sauver un monde amené à disparaître dans l’explosion de son soleil.
La jeune fille a la faculté de toucher une mystérieuse Épée de Verre tombée du ciel sur une roche sacrée de son village sans tomber vitrifiée (voir T1, « Yama »). Enfant, elle était aveuglée par son désir de vengeance contre celui qui a tué son père et enlevé sa mère, le sinistre Orland. Dans sa quête de tuer l’oppresseur, elle a rencontré Miklos, un ancien chef des armées de l’Empereur, banni pour avoir aimé la femme d’un astrologue de l’Empire et parti en quête de quatre Épées de Verre qui ouvriraient l’accès à un nouveau monde.
Avec lui, elle a appris à se battre, mais pas encore à canaliser sa fougue. Dans la cité de Karelane, elle a retrouvé Orland et découvert un monde terrifiant où des milliers de réfugiés, chassés de leurs terres par le dérèglement climatique, s’aglutinent dans les faubourgs marécageux de la ville (voir T2, « Ilango »).
Dans « Tigran », le tome 3, elle a tiré un trait définitif sur son enfance, par une vengeance au goût amer et la découverte d’un frère, oui, Ilango. Et rencontré le détenteur d’une deuxième Épée de Verre, Tigran, accompagné du sorcier de son village, Surian. Ensemble, ils vont essayer de sauver ce qui peut encore l’être…
Ce que j’en pense
La piste est de nouveau retrouvée, Sylviane Corgiat commence, une à une, à nous donner les clefs de cet univers chatoyant, nous conduisant vers Ségoun, la perle de ce monde qu’un hiver glaciaire à totalement pétrifiée. Livrant les secrets de Miklos, si intimement liés à Dolmon, ce guerrier, ami autrefois, ennemi mortel aujourd’hui, et qui, peut-être, détient la quatrième Épée de Verre.
Ce quatrième tome est dense, rythmé, souvent dramatique sans oublier d’être amusant, porté par des personnages bien campés et un petit monde original. Le final, Sylviane Corgiat lui donne un goût de science-fiction, pour que cette histoire, d’une certaine façon, ne connaisse pas de fin.
Le dessin de Laura Zuccheri est toujours aussi riche, d’une fantaisie très rafraîchissante, sur un album où elle a dû évoluer sur de multiples partitions, dans une variété de paysages et un nombre de personnages à gérer impressionnants. On sent qu’elle a plaisir à travailler sur la forêt et sa riche exubérance…
Du grand art, avec une créativité qui vaut bien celle des mondes de Léo. Pour sa première série de bande dessinée, cette artiste peintre italienne a montré le formidable potentiel qu’elle possède.
Quatre Épées de Verre, quatre albums, une Fantasy légère et agréable à lire, un monde qui avait sans doute encore plus de potentialités mais dont on repousse la porte en laissant Yama heureuse et apaisée. Là est bien l’essentiel… que renfermait cette prophétie !
Illustrations © Laura Zuccheri et Les Humanoïdes Associés (2014)