Du coup, j'ai jeté un coup d'oeil à la législation portant sur le harcèlement. Je n'ai pas tout compris. Mais voici ce que je retiens, tout de même :
- Démontrer le harcèlement est une question de preuves. Répétition est le mot clé du harcèlement. Il faut, par exemple, imprimer tous les mails que vous avez reçus, pour montrer la répétition. Mais aussi accumuler les preuves que vous faites bien votre travail. Vous démontrez ainsi que le comportement est pathologique et non professionnel.
- Il est possible d'attaquer quelqu’un dont on n’est pas le salarié. En fait, dans le cas qui me sert d'exemple, l'employeur est en première ligne. C’est lui qui vous met dans une situation difficile. En outre, il vous demande des excuses dégradantes, alors que vous n’êtes pas en cause.
- Mais, n'est-ce pas dangereux ? Et le risque de perdre votre job ? 1) Vous pouvez lui laisser entendre que vous pourriez l’attaquer ; et 2) encore plus s'il vous licencie ; 3) et, vue votre contribution aux revenus de l'entreprise, son intérêt bien compris est de vous câliner et de vous faire travailler avec un autre client. Bref, c’est son problème, pas le vôtre.
- Il faut rencontrer un avocat, voire, si c’est au dessus de vos moyens financiers, les conseillers d’un syndicat. (C’est une idée que j’ai suggérée à une ancienne collègue : elle en a été très satisfaite.) Attention, cependant, il y a peu de bons avocats.
Je me suis aussi dit que tout ceci traduisait une nouvelle attitude au travail. Plus question de s'y donner à corps perdu. Il faut calculer. Et surtout, conserver des ressources et du temps pour rendre coup pour coup. Mais n'y a-t-il pas un risque de perte de compétence : moins de pratique, de motivation... ? Le droit n'est pas tout. Il y a aussi besoin d'entraide. Elle permet d'absorber les chocs en groupe, et de résoudre ses difficultés sans s'épuiser.