Depuis ma tendre enfance, je suis adepte de jeux vidéo. Nostalgique, j’affectionne particulièrement les jeux rétro. Mon côté hoarder m’empêche depuis un bon moment déjà de me départir de mes consoles, au grand dam de ma blonde.
Car oui, je suis en couple, et nous aimons passer le plus clair de notre temps ensemble. L’idée de m’enfermer dans une pièce de notre petit appartement pour passer des heures devant un jeu vidéo ne m’attire pas particulièrement.
J’ai adapté mon temps de jeu en fonction de mon train de vie, et j’exploite la fonction remote play qu’offre ma PlayStation 4 lorsque je regarde la télé avec ma blonde par exemple.
Ça ne veut pas dire que je n’ai pas l’occasion de jouer aux titres incontournables à mes yeux lorsqu’ils arrivent sur le marché. J’ai seulement adapté mon temps de jeu en fonction de mon train de vie, et j’exploite la fonction remote play qu’offre ma PlayStation 4 lorsque l’on regarde la télé par exemple. Compulsif à mes heures (pour ne pas dire la plupart du temps), j’ai terminé Resident Evil HD Remaster au moins quatre fois de cette façon dans le dernier mois, entre deux brassés de lavage et le passage de l’aspirateur.
Ce texte se veut une réponse à celui de Pascal Forget, qui a suscité chez certains d’entre vous de vives réactions (essentiellement, vous avez capoté ben raide).
Pourtant, nous devons tous composer avec plusieurs des problèmes qu’il soulève lors de nos expériences de jeux. Il faut comprendre également que la nature du texte – une montée de lait – se prêtait bien à un ton vindicatif et amusant. Il serait difficile pour moi d’attaquer de la même façon le stéréotype inexistant du non-gamer. Trêve d’introduction, voici ce qui cloche dans les jeux vidéo d’aujourd’hui, et ce sur quoi Pascal a tort…
Les délais répétés avant de pouvoir jouer
Oui, et vous le savez pertinemment, l’abus de cinématiques existe bel et bien. Si il est généralement possible de les sauter, elles sont présentes parfois en si grand nombre qu’appuyer sur le bouton pour passer à l’étape du jeu devient une lourde tâche. Bref, je m’ennuis du temps où l’on pouvait simplement prendre une manette en main et jouer immédiatement à un jeu vidéo.
Les critiques sont unanimes à l’égard du jeu The Order : 1886, qui comporte une surdose de cinématiques.
Aujourd’hui, lorsqu’il n’est pas question de cinématiques interminables comme celles que propose The Order : 1886, c’est souvent l’installation de mises à jour qui freinent l’élan des gamers. À une autre époque, c’était les temps de chargement. Lorsque les jeux de consoles étaient offerts sur cartouches, le développeur se devait d’avoir compilé son jeu avec un minimum de bugs. Ce temps semble malheureusement révolu.
Les mauvais tutoriels
Avez-vous déjà joué à Metroid ou Super Mario Bros? Les premiers niveaux de ces chefs-d’œuvre sont pourtant des exemples parfaits de la bonne façon de montrer à l’utilisateur comment jouer au jeu. Intuitivement, on y apprend progressivement les commandes du jeu tout en se divertissant. Et n’allez pas me dire que la complexité des manettes modernes fait en sorte qu’il serait impossible aujourd’hui de procéder de la même façon. C’est tout simplement faux.
La manette qui a littéralement révolutionné toute une industrie.
Parlant d’avoir tort, lorsqu’il vénère le manche à balai d’antan, Pascal a fondamentalement tort. Nintendo a incontestablement révolutionné l’industrie du jeu vidéo, et ce à deux reprises, par l’introduction de la croix directionnelle avec sa première console de salon, et du manche analogique lors du lancement de la Nintendo 64. La manette de l’Atari 2600, dont la prise en main est complètement nulle, est tout simplement une abomination en comparaison. Si les manettes d’aujourd’hui comprennent effectivement bon nombre de boutons, elles offrent pour l’instant tout le nécessaire afin de parvenir à bien maîtriser son personnage dans son environnement. Quoiqu’elles seront sans doute surpassées bientôt par les gants de réalité virtuelle…
En ce qui concerne l’intrigue du jeu, contrairement à Pascal (et paradoxalement à mon opinion sur les cinématiques), j’ai besoin d’être mis en contexte. Trop de jeux parviennent à le faire de façon maladroite, j’en conviens, mais lorsque c’est réussi, c’est ce qui fait que je vais me plonger dans l’aventure proposée.
Le jeu en ligne ne m’intéresse pas
Attention : Il ne s’agit pas ici de quelque chose qui cloche dans les jeux vidéo modernes.
Le jeu en ligne ne m’intéresse pas. Ça ne m’intéresse tout simplement pas. Je n’ai pas d’arguments à vous donner pour ce point, et ce sera l’exception de cet article, car il ne s’agit pas ici de quelque chose qui cloche dans les jeux vidéo modernes.
La triche existe. Tout le monde le sait. Et c’est certainement une plaie. Mais je peux difficilement élaborer sur le sujet puisque, au risque de me répéter, le jeu en ligne ne m’intéresse pas.
Les problèmes insurmontables
Franchement, il m’est arrivé par le passé de cesser de jouer à un jeu parce que je ne parvenais pas à passer un niveau. Notamment, dans The Last of Us, au moment où mon personnage est pendu par les pieds et qu’il doit attaquer une horde d’infectés agressifs, je n’ai jamais réussi à passer ce stade faute de munition. Ma vie a ensuite basculé entre divers déménagements et l’arrivée dans mon salon de la PlayStation 4 non rétrocompatible, mais j’ai l’intention de me repentir et de me procurer la version remastérisée afin de recommencer une nouvelle partie. Promis.
J’ai sérieusement le goût de rejouer à The Last of Us.
D’ailleurs, à mes yeux, la sauvegarde automatique est à la fois une bénédiction et un fléau : certes, elle nous évite la plupart du temps à devoir recommencer des portions d’un jeu lorsqu’on oublie de sauvegarder manuellement, mais elle nous empêche de revenir à des étapes antérieures du jeu afin de mieux performer. Heureusement, certains jeux proposent un système hybride, qui sauvegarde à la fois à un check point et au début du niveau. Ce n’est toutefois pas (encore) un système parfait.
Finalement, lorsque je me retrouve bloqué pendant plus d’une heure à un endroit en particulier, j’ai tendance à chercher sur YouTube une vidéo de quelqu’un qui maîtrise mieux le jeu que moi pour voir exactement quoi faire. Une autre forme de triche? Peut-être…
Nous avons tous 14 ans
Comme je crois l’avoir démontré en introduction, je suis un adulte qui vie une vie plutôt équilibrée. Si certains jeux me font retomber en enfance (avec une meilleure maîtrise de mon tempérament colérique, j’ose espérer), il est faux d’affirmer que les jeux vidéo sont un divertissement enfantin. À mes yeux, les jeux vidéo sont du même calibre qu’un bon livre, une télésérie ou un film. Certains m’ont d’ailleurs incité à réfléchir sur la nature humaine mieux que la majorité de mes profs de philo.
Je crois toutefois que certaines personnes manifestent un comportement malsain lorsqu’elles restent encabanées dans leur appartement, passant la majorité de leurs journées devant les jeux vidéo. C’est une forme de dépendance qui n’est pas si différente que celle des gens qui restent écrasés devant leur téléviseur, leur ordinateur, leur téléphone ou leurs bouquins.
Peut-être êtes-vous trop susceptibles?
Je trouvais paradoxal d’apprendre qu’une personne compétente en technologie puisse ne pas être attirée par cette forme de divertissement qui semble pourtant généralisée auprès de ses pairs.
Soit, le ton de Pascal dans son article est plutôt virulent. Il a tenté d’illustrer de manière humoristique les raisons pour lesquelles il n’est pas attiré par les jeux vidéo. C’était d’ailleurs mon idée. Je trouvais intéressant, et à la limite paradoxal d’apprendre qu’une personne particulièrement compétente en technologie puisse ne pas être attirée par cette forme de divertissement qui semble pourtant généralisée auprès de ses pairs.
La prochaine fois que vous aurez envie de monter aux barricades suite à la lecture d’une opinion qui diverge de la vôtre, pourquoi ne pas méditer plus longuement sur la question avant de vous exécuter?