© Extraordinary Tales
Anima Présentation : Un homme rend visite à un vieil ami vivant dans un manoir délabré et isolé. Ce dernier avoue être effrayé par des phénomènes inquiétants : la maison semble hantée par le fantôme de sa sœur décédée. Est-il sur le point de devenir fou ? Adapté d’une nouvelle d’Edgar Poe, ce récit est suivi de 4 autres, macabres à souhait. Frissons et sueurs froides ne vous quitteront plus de la soirée.
Introduit par Stéphan Roelants son producteur (Panique au Village, Le chant de la mer), Les contes extraordinaires, réalisé par Raul Garcia, nous est présenté comme un projet complexe, fou, de longue haleine. En effet, 10 ans auront été nécessaires au façonnage de cette œuvre qui consiste en l’illustration animée de pas moins de 5 nouvelles de Poe, aux narrateurs de prestige :
- The fall of the house of Husher, raconté par Sir Christopher Lee (nombreuses interprétations de Dracula, Saroumane dans Le seigneur des anneaux).
- The Tell tale heart, par Bela Lugosi (décédé en 1956, dont la voix a été obtenue par un enregistrement radio acquis pour l’occasion).
- The facts in the case of Dr Valdemar, avec la voix de Julian Sands (fameux pour ses rôles dans des séries comme Stargate ou Smallville).
- The pits and the Pendulum, par Guillermo tel Toro (réalisateur notamment du Labyrinthe de Pan et des Hellboy).
- The mask of the red death. narré par Roger Corman ( réalisateur de sa propre Chute de la maison Usher en 1960).
Story Four : The Mask of the red death © Extraordinary Tales
Pour chacun, on peut également associer un style graphique particulier ainsi que des références artistiques et culturelles allant de Piranèse à Frank Miller, en traversant les univers de Goya, Munch ou Hopper, fédérés dans des projets d’animation essentiellement informatiques.
Pour ma part, cette synthèse est surprenante. L’ensemble, volontairement hétérogène, permet à chacun d’y trouver son propre monde, mais surtout, tente de retranscrire une littérature riche à de multiples niveaux, aux interprétations nombreuses. Des animations intermédiaires, qui visent à mettre en scène des éléments biographiques de la vie de Poe, soutiennent ce projet, dans lequel la lecture de l’oeuvre de Poe ne se fait qu’à travers le spectre de sa propre vie : l’alcoolisme, la fascination morbide, la dépression…
Le projet, pour le moins ambitieux pour de l’animation, relève d’une recherche expérimentale. Aussi, j’assume en ce cas que tout ne m’a pas séduit, bien que j’y voie une démarche fertile et pour laquelle le public a été franchement enthousiaste.
Story Two : The Fall of House Usher © Extraordinary Tales
« Extraordinary Tales » a reçu le prix du public du meilleur long-métrage au festival Anima.
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