Grâce au service public français, on découvre quelques pépites ces derniers temps ! Entre les auto productions comme Accusé et les diffusions de bonnes fournées comme The Slap ou Lilyhammer, France Télévision fait dans la qualité en matière de séries, si bien qu’on regretterait presque pour eux que la promotion en soit si faible (on en sait plus sur les sorties de Netflix avec leur simple pub qu’en regardant France télé toute la journée !)…
Bref France 2 a diffusé récemment la mini série australienne « Secrets and Lies« , et j’ai bien évidemment pataté devant. La mini série, c’est le meilleur moyen suivre une série directement pendant sa diffusion télé sans en perdre le fil… Parce que sinon, c’est un peu le parcours du combattant. Sérieux, un match de foot le soir de Person of Interest, et ça y’est il me manque deux épisodes !!
Alors Secrets and Lies, ça raconte quoi ? Et bien ça raconte la mésaventure de Ben Gundelach, qui un matin lors de son jogging retrouve le corps sans vie du fils de sa voisine, et qui se retrouve par malheur suspect principal du meurtre… Bien entendu, tout ce petit voisinage ordinaire est bourré de secrets, et donc de mensonges (d’où le titre vous l’aurez compris !), ce qui ne va pas faciliter la vie de Ben.
On suit d’abord sa descente aux enfers en tant que suspect, donc coupable au vu de ses voisins, et la nature humaine dans toute sa splendeur (comme les australiens savent apparemment si bien la décrire, puisque c’est aussi ce qui m’avait plu dans The Slap)… Je vous l’avoue ce n’est pas la partie la plus haletante de la série, il faut un peu de temps pour entrer dedans. Mais avec 6 épisodes je vous conseille vivement d’insister. Suit ensuite la contre-enquête de Ben. Puisque le policier qui enquête est convaincu qu’il est coupable, il faut bien qu’il enquête à sa place. Ce qui va le mettre plus d’une fois dans des situations inconfortables… D’autant qu’il semble que le vrai coupable cherche à l’accuser puisqu’il retrouve chez lui l’arme supposée du crime… C’est là que ça devient intéressant, quand le personnage tiraillé entre l’obligation de sauver les apparences, son couple, sa famille, et celle de trouver le coupable pour être lavé de tout soupçon, devient complètement parano et enchaîne les erreurs de parcours qui ne font que rejeter les soupçons sur lui… On finit vraiment par se demander si ce n’est pas lui l’assassin finalement.
Et puis le final, juste effroyable, qui laisse un goût amer et révèle l’intérêt du scénario. Et donc on pardonne les longueurs du début. Et cette petite série qu’on trouvait pas trop mal devient finalement bien. CQFD !
Et preuve qu’elle est bien, le remake US sort tout prochainement, avec Ryan Philip et Juliette Lewis…