À l’instar de « Fear Agent », Rick Remender (The last days of American crime) livre un récit ultra dynamique qui démarre sur les chapeaux de roues. Bondissant d’un univers à l’autre et plongeant ses protagonistes au cœur de l’action, il ne laisse aucun moment de répit au lecteur. Si ce début particulièrement explosif a de quoi déboussoler, le scénariste évite néanmoins de perdre le lecteur et distillant progressivement les informations nécessaires à la compréhension de cette histoire qui s’avère finalement moins complexe qu’elle ne paraît.
« Black Science » raconte en effet l’histoire de Grant McKay, un scientifique qui a inventé une machine permettant de voyager à travers les dimensions. L’inauguration tourne cependant mal car le scientifique se retrouve non seulement projeté dans un environnement hostile, mais doit également constater que ses enfants font partie du voyage. De plus, la machine étant détraquée, chaque saut s’effectue sur base d’un compte à rebours aléatoire et sans garantie de pouvoir contrôler la destination. Ce voyage à travers l’Infinivers n’est donc pas de tout repos et a tendance à accentuer les tensions déjà existantes entre les différents membres de l’équipe.
Visuellement, le trait dynamique de Matteo Scalera s’installe au diapason de ce récit qui avance à grande vitesse. Le dessin de l’italien se retrouve sublimé par la colorisation audacieuse de Dean White, qui confère beaucoup d’originalité au graphisme.
Un récit de science-fiction qui décoiffe et que vous pouvez retrouver dans mon Top Comics de l’année !