Idées liées : Liberté, Droit Naturel, Capitalisme, Individualisme, Individu, tolérance. Idées contraires : Etatisme, Socialisme, Totalitarisme, Autoritarisme, coercition, Monarchie, Souveraineté Divine.Penseurs du XVIème siècle : Ecole de Salamanque.Penseurs du XVIIème siècle : John Locke.Penseurs du XVIIIème siècle : Philosophe des Lumières (Voltaire, Montesquieu), Physiocrates (Turgot), Smith…Penseurs du XIXème siècle : Constant, Ricardo, Bastiat, Tocqueville, Hill, De Molinari, Mill… Penseurs du XXème siècle : Weber, Hayek, Von Mises, Friedman, Rothbard, Aron…Symboles : Statue de la liberté, Gadsden Flag
Histoire : le libéralisme à la conquête des libertés
Si certains pensent que Démocrite et Lucrèce annoncent dès l’antiquité grecque le libéralisme par leur opposition à Socrate et à sa notion de « politique naturelle », le sens moderne de cette idéologie s’est véritablement développé progressivement à partir du XVIème siècle. La pensée politique moderne se développe en effet en lien avec le phénomène politique de l’époque : l’émergence des Etats modernes. On peut notamment évoquer l’école de Salamanque qui a eu un rôle important dans l’établissement des premiers principes de la pensée libérale. Ces théologiens espagnols menés notamment par Francisco de Vitoria réfléchissement à certaines thématiques d’une manière renouvelée par rapport aux conceptions médiévales, comme par exemple le droit, la souveraineté, la morale, l’économie, la guerre,… Par leur rénovation du concept de Droit naturel, ils affirmèrent la liberté et l’égalité de tous les hommes et le caractère universel du droit naturel. Ils firent du peuple le receveur et le transmetteur de la souveraineté. Ils justifièrent aussi certaines pratiques autrefois particulièrement rejetées par l’Eglise comme le prêt à intérêt et la propriété privée (qui était dénoncée par les ordres mendiants). Bien que cet héritage théologique ne fût pas accepté par tous les catholiques de l’époque, on peut noter qu’il est l’ancêtre de ce droit naturel si cher aux libéraux. Malgré l’influence de ces théologiens catholiques sur la construction du libéralisme, le libéralisme consista surtout (pendant les XIVème et XVIIème siècles) en l’affirmation de la liberté de conscience des individus d’un point de vue religieux. Le pouvoir spirituel et la croyance religieuse perdent du terrain face à l’émergence progressive d’intellectuels incroyants et favorables à la liberté de conscience. Au XVIIIème siècle, le « témoin » du libéralisme est passé au courant des Lumières. Voltaire est bien sûr emblématique de cette tendance avec ses déclarations sur la tolérance, le respect de la liberté de conscience, la légitimité des gouvernants sur les droits à respecter (par exemple en terme de justice avec la dénonciation de l’Affaire Callas) : c’est l’Etat de droit. Il serait toutefois faux à double titre de faire le raccourci entre lumières et libéralisme : d’une part parce que tous les philosophes de ce mouvement n’adoptent pas les mêmes façons de penser, ensuite parce que le terme de libéralisme n’existe encore pas (et n’apparaît qu’en 1818). La traduction dans les faits de cette pensée fut faite lors de la Révolution Française (celle de 1789 en tout cas) : il s’agit d’abolir les privilèges pour imposer une égalité en droit au nom des libertés individuelles. Mais en ce sens, l’Angleterre avait dès 1679 avec l’habeas corpus garanti le droit pour les individus d’être protégés de l’arbitraire des emprisonnements. Si le libéralisme est au départ politique, ses principes s’affirment aussi pour l’économie par l’imposition progressive du capitalisme. Le XVIIIème siècle entame cette réflexion (avec le courant des physiocrates qui lient richesse et liberté des échanges ou encore Adam Smith et sa « main invisible »). Au XIXème siècle, le libéralisme se teinte de la revendication de la liberté de la presse, du pluralisme du droit d’association, de la liberté syndicale,… Il est aussi dans sa pleine expression au niveau économique grâce au développement du capitalisme. AU XXème siècle amènent le libéralisme se renouvèle par la critique du totalitarisme (Ludwig Von Mises) puis du Welfare State après 1945 notamment. Un des fers de lance de mouvement fut Milton Friedman et l’école de Chicago (un courant économique basé dans l’université du même nom).
Quel libéralisme ?
Le libéralisme est un courant de pensée âgé puisant dans cinq siècles d’histoire de la pensée et des idées. Il est donc logique que par son histoire, ses évolutions, il ait connu « différentes versions » au grès de ses opposants, des problématiques politiques et sociales auxquels il fut confronté, des pays où il eut des adeptes. Il semble aussi que le degré et du type de religiosité (catholique ou protestant) ait influencé le contenu de ce qu’on appelle libéralisme.
Une philosophie
Le libéralisme a pour point de départ une philosophie en rupture avec certains préceptes admis par la pensée chrétienne. La vision de l’individu chez les premiers penseurs libéraux diffère de celle majoritairement admise par le christianisme (et même toute société d’Ancien Régime) en ce qu’elle le considère comme une personne naturellement doté de droits fondamentaux, indépendamment de sa fonction ou de sa place, ce qui instaure également une égalité en droit (et naturelle) chez tous les individus. Par la défense de ces droits naturels, Pierre Manent pense que le libéralisme est paradoxal : il est une doctrine politique sans passion proprement politique, c’est une idéologie politiquement neutre. Cela pourrait se retrouver dans un projet de société finalement assez minimal : garantir les droits individuels de chacun et que le meilleur gagne, que la société se construise elle-même par l’interaction des individus entre eux. Cette philosophie est donc individualiste : elle centre son analyse de la société sur l’individu et ses propres valeurs, ses choix, ses stratégies. Dans le domaine politico-religieux, le libéralisme développa des vues résolument novatrices pour la cohabitation religieuse : contrairement à certains souhaitant une religion unique, les libéraux développèrent l’idée de tolérance afin d’éviter les conflits religieux : on peut à ce titre citer John Locke (Lettre sur la tolérance, 1689) et surtout Voltaire (Traité sur la tolérance, 1763). Le libéralisme s’appuie aussi sur la liberté du commerce pour en partie séculariser la politique mais aussi permettre aux personnes de développer les relations hors du conflictuel domaine religieux. Le libéralisme considère également que l’activité politique de l’homme n’est pas naturelle mais artificielle même si le gouvernement est nécessaire. Ce qui est naturel en revanche c’est bien sûr la liberté de la condition humaine, qui précède la convention sociale que fut le gouvernement et son autorité, cédée en échange de la liberté. En ce sens, cela rejoint la théorie du contrat social selon John Locke.
Une doctrine politique
En même temps qu’il s’est érigé en philosophie, le libéralisme s’est construit en tant que doctrine politique malgré sa réticence à considérer le gouvernement comme naturel. Dans la pratique politique, l’Angleterre depuis la Glorieuse Révolution de 1688 est l’exemple type d’un régime libéral avec son constitutionnalisme, sa tolérance religieuse et son activité commerciale. Montesquieu considère ce régime comme le meilleur et les révolutionnaires américains luttèrent contre le Royaume-Uni en reprenant les préceptes de John Locke qui avaient entraîné le Révolution de 1688. Le libéralisme eut aussi une influence sur la Révolution Française qui a également permis le développement d’autres idées donnant plus d’importance à l’Etat. Le caractère politique du libéralisme concerne avant toute chose les droits des individus dans le cadre de l’exercice du pouvoir politique : c’est donc la souveraineté de la nation qui s’exprime par ses citoyens, tous égaux en droit. Le vote, la liberté de conscience, d’expression et d’association en sont les principaux moteurs. Ainsi le libéralisme peut être lié à la démocratie libérale : c’est le peuple qui choisit ses représentants qui n’obtiennent leur légitimité que par la nation. Néanmoins, certains libéraux entretiennent des rapports plus ambigus à l’égard de la démocratie, dont le caractère populaire peut prendre le pas sur l’individu. Ainsi, des libéraux comme Alexis de Tocqueville puis plus tard Hayek tentent de concilier démocratie et liberté et dénoncent même une possible « dictature de la majorité ». Aussi luttent-ils pour que soient préservés les libertés individuelles contre la bureaucratie d’un Etat trop obèse et contre l’égalitarisme qui finit par étouffer les initiatives et les libertés. D’un point de vue politique toujours, le libéralisme fut aussi un moteur des nationalismes au XIXème siècle, en particulier pour les unifications nationales en Allemagne, en Italie et en Europe Centrale. Même si cela peut paraître contradictoire avec la critique d’un Etat centralisé, ce n’est pas en contradiction avec les principes philosophiques libéraux. En effet, la nation est un corps composé d’individus égaux en droits contrairement aux sociétés d’ordres de type Ancien Régime : il est de bon ton de la défendre en accord avec les idées qui sont dans l’air du temps. En résumé ce qu’il y a de plus important pour le libéral d’un point de vue politique n’est pas forcément le gouvernement et son organisation, ni encore la démocratie pure et dure (même si les droits politiques des individus doivent exister), ni même la souveraineté. Le plus important, c’est le respect du droit naturel et des libertés fondamentales. C’est la première mission du gouvernement qui doit faire respecter cela par le droit : le libéralisme est donc novateur dans ses idées mais intrinsèquement conservateur dans son attitude politique qui se limite à une doctrine du droit (et même parfois une sacralisation de celui-ci).
La dérive économiste ?
Le libéralisme est essentiellement vu aujourd’hui comme une doctrine économique. Certes, nous l’avons vu, il dépasse cette seule discipline. Mais il ne la néglige pas non plus, en témoigne la volonté des libéraux du XVIIIème siècle (notamment les physiocrates) de défendre la liberté du commerce comme moyen de stabilisation de la société. Ainsi, l’ordre économique libéral est vu comme l’application à l’économie des principes de libertés individuelles. Dès Pierre de Boisguillebert (au XVIIème siècle) et Adam Smith et son livre La Nature et l’Origine des causes de la richesse des nations (1776), une réflexion économique permet de définir un libéralisme économique composé de la concurrence, de la recherche de l’intérêt individuel, de la libre entreprise et du libre-échange… C’est pour préserver cet Etat « naturel » de libertés économiques que le rôle de l’Etat est limité dans cette définition : protéger la société contre la violence, l’oppression et l’injustice et assurer l’entretien des bâtiments qui ne pourraient être bénéfiques pour les individus (autrement dit pour le secteur privé). Le débat économique et social eut aussi lieu au sein même de la famille libérale. Dès la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle, des conceptions économiques plus sociales furent développées par certains libéraux comme l’anglais Thomas Hill Green. Un courant social libéral (ou libéral social) se développa pour concilier le libéralisme économique et des idéaux empruntés à la social-démocratie voire au socialisme : justice sociale, équité. L’Etat a dans ce courant une responsabilité plus importante quant à la réalisation du bien-être des citoyens et à l’amélioration des conditions de vie de plus modestes. A ce courant se sont opposés des libéraux dits «classiques » dans le sens où ils souhaitaient conserver les principaux classiques du libéralismes qui ne laissaient qu’une place très restreinte à l’Etat en matière économique. Mais malgré tout, le temps fit admettre à certains libéraux une part d’Etat-providence. L’origine d’un cantonnement du libéralisme dans sa dimension économique est peut-être l’économie dite « néoclassique » (un courant de pensée économique du XIXème-début XXème siècles) ou tout du moins d’une mauvaise interprétation de celle-ci, et notamment de deux de ses représentants : Léon Walras et Vilfredo Pareto. Ceux-ci auraient théorisé un optimum : l’équilibre économique, qui serait favorisé par une non-intervention et une « concurrence pure et parfaite ». Ces notions graveraient dans le marbre une « supériorité mathématique » du libéralisme alors qu’il n’en est rien : ce ne sont que des notions abstraites, des constructions intellectuelles et va des vérités proclamées et vérifiables dans la réalité économique. De même, on peut penser que le libéralisme fut de plus en plus vu comme un économisme dans le sens où son versant politique fut admis par tous au grès de l’évolution des Etats et gouvernements vers la démocratie libérale. Le thème de l’économie prit donc, comme on le voit, une importance plus grande dans les discussions entre libéraux et l’étude de l’économie a aussi développé la dimension économique du libéralisme. On peut aussi ajouter que cette construction fut la résultante d’une réaction du libéralisme face à un nouvel « ennemi » : le socialisme, qui considérait l’Etat comme un acteur économique important. Face à la montée du socialisme et des partis s’en revendiquant, les « nouveaux libéraux » (libéraux sociaux) ont donc été accusés de compromission avec le socialisme par les conservateurs. Le courant libéral classique a gagné en popularité notamment après la 2ndeGuerre Mondiale car il fut considéré comme le meilleur rempart contre le communisme dans un contexte de Guerre Froide.
Des valeurs morales ?
Que ce soit par les clichés et poncifs sur le libéralisme ou par une critique véritablement sérieuse de celui-ci, on considère souvent que le libéralisme ne dispose d’aucune morale. De part l’individualisme qui lui est lié, il est vrai que le libéralisme n’est pas très ambitieux d’un point de vue moral, d’autant plus que l’Etat dans ce courant de pensée a un pouvoir limité. Aussi les libéraux considèrent-ils que la morale est avant tout une affaire privée qui concerne les individus, avec toutes les dérives « atomisantes » que cela peut comprendre et toute la contradiction avec le bien public (il faut dire que les notions de « bien » ou d’ « intérêt » collectif ne sont pas reconnus par les libéraux). Pour autant les libéraux n’ont pas complètement négligé ces questions (nous l’avons déjà vu avec les libéraux sociaux) : en effet, Tocqueville ou Guizot mirent en avant le rôle des associations et des bonnes œuvres, Locke a justifié les vertus morales et les institutions sociales. Les libéraux ne poussent pas l’individualisme jusqu’à se passer des groupes ou des familles : ils pensent seulement que l’individu est le niveau d’analyse le plus opérant. Cependant, les libéraux conçoivent la nécessité d’une morale pour deux grandes raisons : d’abord parce que l’Homme (et donc fatalement l’individu) vit en société et ensuite parce que la liberté individuelle est un droit naturel à préserver dans cette société. Cette morale nécessaire repose selon Patrick de Casanove sur quelques principes élémentaires : ne pas voler, ne pas tuer, ne pas convoiter, aimer son prochain, ne pas mentir… On y verrait presque une morale chrétienne sécularisée. Mais en vérité ces principes servent au maintien des droits naturels : la liberté, la propriété, la dignité humaine…En résumé, il s’agit simplement de vivre sans nuire aux autres. Le libéralisme est donc moralement simple et peu ambitieux, bien qu’on lie parfois le libéralisme à la libération des mœurs (comme Valéry Giscard d’Estaing et sa « société libérale avancée ») : celle-ci n’est que la conséquence d’une extension des libertés mais pas une préconisation morale du libéralisme.
Une galaxie libérale
Nous l’avons vu, le libéralisme est un courant fondé sur un dogme presque unique mais déterminant : celui de liberté individuelle. Si l’adhésion à ce principe (et à ceux qui en découlent dans les différents domaines que nous avons évoqués avant) est une condition sine qua non pour être « estampillé libéral », elle amène à plusieurs formes de libéralisme qui diffèrent plus par leur méthode et leur degré d’acceptation de l’Etat.
Le libéralisme allergique à l’Etat
-Les libertariens : Ceux-ci sont menés entre autres par Gustave de Molinari, Murray Rothbard et Lysander Spooner dénigrent à l’Etat sa légitimité et voit cette construction comme un mal nécessaire…ou non. Deux courants composent cette doctrine : -Les anarchistes refusent l’Etat et estiment que le gouvernement est illégitime. Les associations privées peuvent toutes assurer ce que l’Etat assure traditionnellement. -Les minarchistes proposent un Etat minimal qui aurait pour fonction la protection des individus, la défense et le respect des contrats, avec un système judiciaire mais sans prélèvement d’impôts.
Le courant libertarien estime de toute évidence que le meilleur système est un capitalisme de laissez-faire absolu. David Friedman (fils du plus célèbre Milton Friedman) défend cette conception du capitalisme anarchiste (ou anarcho-capitaliste).
Le libéralisme composant avec l’Etat
-Les libéraux classiques s’inspirent de Locke, Montesquieu ou encore Benjamin Constant et admettent la nécessité d’un Etat, partant du constat que l’homme est capable de violence. Et pour assurer à tous une protection contre la violence, rien de tel semble-t-il que la société représentée par un Etat qui s’octroierait le monopole de la violence légale. Cependant, n’étant pas parfait car humain, l’Etat devrait aussi être contrôlé et ses actions devraient être limitées à la seule défense des principes du libéralisme. L’Etat doit aussi respecter une certaine neutralité et ne pas avoir de projet. Le libéralisme classique exige aussi la séparation des pouvoirs.
-Les libéraux conservateurs s’inspirent eux d’Edmund Burke, ou encore d’Alexis de Tocqueville. Ils ont soutenu plus récemment l’action menée par Ronald Reagan et Margaret Thatcher. Ils retiennent surtout du libéralisme son versent économique et l’associent à des conceptions sociales plus conservatrices (sur l’avortement, les drogues…). Ils reconnaissent bien sûr l’existence d’un Etat, le plus souvent limité aux fonctions régaliennes et parfois avec un soupçon d’Etat-Providence. Ils se rattachent à des partis de droite et défendent aussi les valeurs religieuses et occidentales.
-Les libéraux sociaux (ou nouveaux libéraux), ne peuvent qu’admettre la présence d’un Etat puisqu’ils tentent la synthèse entre libéralisme et social-démocratie. Avec son livre Liberalism, Leonard Trelawny Hobhouse est un des fondateurs de ce courant qui estime que l’absence de contrainte n’est pas le seul objectif du libéralisme pour les individus : il s’agit aussi d’assurer le pouvoir d’agir de chacun (la capabilité). La régulation et la redistribution sont évidemment des idées qui le distinguent du libéralisme classique. Il fut aussi « enrichi » idéologiquement par le multiculturalisme, les droits civiques. On associe parfois également à ce courant Woodrow Wilson et John Maynard Keynes.
-L’Ordo-libéralisme : l’avatar de cette forme de libéralisme fut l’économie sociale de marché « à l’Allemande » après la Seconde Guerre Mondiale. Il implique un respect de l’économie de marché au détriment du dirigisme tout en corrigeant ses conséquences néfastes dues au « laissez-faire ». Ce courant rejette aussi le matérialisme des libéraux classiques et compile le libéralisme à une certaine tradition chrétienne (le préfixe « ordo » fut empruntée à Saint-Augustin). L’Etat a donc pour mission d’encadrer le marché libre qui n’est qu’un moyen d’arriver à d’autres fins plus en lien avec l’humain et son niveau de vie. En ce sens, il est assez proche de courant libéral-social.
Ainsi le libéralisme ne peut être compris que comme un économisme qui a accouché de la mondialisation actuelle (pour laquelle il est souvent critiqué). En effet, il se comprend par ses origines philosophiques et politiques et fut la conséquence d’idées nouvelles (liberté, égalité, droit naturel, séparation des pouvoirs,…) qu’il concentra face aux sociétés d’Ancien Régime. L’histoire des idées l’a par la suite opposé à d’autres courants (socialismes, totalitarismes et étatismes) qui l’ont enfermé dans une définition de plus en plus économique. Pourtant les libéraux réfutent cette prison économique et refusent d’ailleurs de penser la liberté de manière fractionnée et donc de ne prendre que telle ou telle partie du libéralisme. Son évolution a aussi engendré l’émergence de plusieurs courants parmi lesquels les anti-Etat radicaux sont devenus minoritaires. Malgré son importance sur les sociétés occidentales et surtout malgré des origines en partie française, il est difficile d’en trouver aujourd’hui des traces réellement influentes dans les partis politiques français.
Sources
Dictionnaire des idées politiques, Sirey Editions. 1998.Dictionnaire de la pensée politique. Hommes et idées, Hatier. 1989.Institut CoppetContrepoints
Wikipedia
Wikiberal
Wikiberal
Vin DEX