Après l'épisode du 49 - 3 et les non sanction des fraudeurs hier à Solférino c'est aujourd'hui la reprise en main du dialogue social par Valls. De son côté le ministre du travail Francois Rebsamen dans les grandes lignes de la réforme qu'il veut inscrire dans le projet de loi s'inspire des propositions ... du Medef! À Solférino Cambadelis réclame d'être d'avantage écouté par le gouvernement et s'évertue avec en ligne de mire les élections et le congrès à éviter l'implosion, la fragmentation selon son expression. Je ne sais comment vont réagir prochainement les frondeurs lorsque la réforme du dialogue social entrera en débat au parlement. Car il est à prévoir un temps agité et à cet effet rappelons qu'au début de l'année les négociations sur la réforme du dialogue social entre organisations syndicales et patronat avait abouti à un échec, le gouvernement avait repris le dossier et annoncé l'élaboration d'une loi. Le Premier ministre reçoit donc aujourd'huimercredi à Matignon les leaders de trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA) et de cinq syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) pour lancer les consultations sur les grandes lignes de cette réforme, qu'il veut créatrice d'emplois.
Force ouvrière a prévenu hier qu'une reprise par le gouvernement des propositions du Medef pour réformer le dialogue social constituerait "un 49.3 social". "J'ose espérer que le gouvernement ne va pas reprendre quasi totalement le texte" du Medef "qui est allé à l'échec", a alerté Jean-Claude Mailly à la veille d'une réunion à Matignon entre les partenaires sociaux et le Premier ministre sur la réforme du dialogue social. "S'il s'amusait à ça, ce serait une forme de 49.3 social", a jugé le secrétaire général de FO.
"Le gouvernement n'est pas obligé de reprendre le dossier, il le reprend, c'est son droit", a précisé Jean-Claude Mailly, prévenant qu'il allait "être bien attentif" à ses propositions. "Ce n'est pas exclu" qu'il reprenne le texte du Medef sur le dialogue social "puisqu'il aurait bien aimé que le texte aboutisse", a estimé le responsable de FO. "Ce n'est pas exclu qu'il (en) change quelques virgules", "ce qui ne serait pas acceptable", a-t-il dénoncé.
Vu la forme intransigeante que la notion du dialogue prend sous l'autorité de Manuel Valls nous allons devoir nous attendre à quelques turbulences...
En tout les cas dans le temps de cette campagne des départementales ne serait-il pas le moment d'interroger spécialement les candidats socialistes sur leur conception du dialogue social? Les presser de question pour les faire sortir de la réponse type lue par cœur sur la fiche de campagne. Les désarçonner pour démasquer les abandons aux doctrines sociales qui firent les grandes heures du Parti Socialiste, je songe naturellement aux lois Auroux, aux 35 heures de Martine Aubry,.. Citoyens nous sommes mais employés également et leurs réponses pour défendre la cause de la nouvelle doctrine sociale serait un éclairage quand a leur approche gestionnaire des ressources humaines de notre département s'ils s'avéraient devoir être élus si improbable que cela soit! Ces candidats sont certes sociaux libéraux mais au regard de ceux de l'union citoyenne ou plutôt de l'union des banques selon l'éclairage des CV des deux titulaires ils n'ont pas encore franchi le fossé qui élargi la fracture sociale dans notre pays. Les fontenaysiens qui ont un amour immodéré pour leurs banques pourraient en savoir plus sur ces ces banques... Clarté citoyenne oblige.