Magazine Culture
Le livre :
Fin de mission de Phil Klay aux éditions Gallmeister, 309 pages, 23 € 80.
Pourquoi cette lecture :
Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Gallmeister.Une envie de découvrir un texte au parfum authentique comme en publié souvent cette maison d'édition.
Le pitch :
Un soldat en Irak doit abattre des chiens qui se nourrissent de cadavres, puis, quelques mois après, reprendre place sur son canapé dans une banlieue résidentielle où femme et labrador l’attendent. Un marine affecté aux “Affaires mortuaires” identifie, transporte et inhume des combattants indistinctement Irakiens et Américains. Pendant ce temps, un jeune officier se voit assigner la tâche absurde d’améliorer la vie des civils en leur apprenant à jouer au base-ball. Dans Fin de mission, Phil Klay emmène le lecteur sur les lignes de front de l’Irak et de l’Afghanistan. Il cherche à comprendre ce qui s’est passé là-bas, mais aussi, surtout, comment vivent ceux qui sont rentrés. Entre brutalité et foi, culpabilité et peur, impuissance et besoin de survie, les vétérans cherchent un sens à donner au chaos auquel ils ont réchappé.
Écrit avec un réalisme pur et dur, ce livre fait de Phil Klay l’une des nouvelles voix les plus talentueuses de sa génération.
Ce que j'en pense :
Ce livre est un recueil de nouvelles.
La première porte le même titre que l'ouvrage : Fin de mission et c'est bien de cela dont il s'agit. Le narrateur va être rendu à la vie civile, mais avant il faut rentrer au pays, tenter de mettre un semblant d'ordre dans son esprit et c'est mission impossible ça. Ils en ont tellement vu, vécu, subi. La guerre n'est pas belle et elle toujours des traces. On a beau le savoir, ce sont des textes comme celui-ci qui rendent cette idée plus palpable. J'ai été émue. Avec des mots simples et au final des faits tout aussi simples, l'auteur m'a presque fait pleurer.
La seconde nouvelle se passe sur le terrain, sur ces fronts mouvants. Une mission classique, une réussite, enfin si on peut véritablement parler de réussite dans une guerre. Là encore pas de fioritures, un style très carré, très militaire au fond. C'est simple, rapide et efficace. Pour autant ce n'est pas dénué de sentiments. On est pris par les mots. On imagine très bien, trop bien la réalité. Quand je pense que je ne regarde plus les journaux pour éviter d'entendre et de voir les horreurs de ce monde... Et voilà que ce livre m'y plonge la tête la première.
Je n'ai pas apprécié toutes les nouvelles. Certaines ne m'ont pas fait ressentir beaucoup de choses. C'est assez logique dans ce type de recueil. L'ensemble reste excellent et je comprends parfaitement pourquoi il a déjà été récompensé. Ce n'est que justice.
A ne pas proposer à des âmes trop sensibles. J'avoue que ce n'est pas la lecture la plus gaie que j'ai eu à faire ces derniers temps.
Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20