Les huiles essentielles se sont fortement imposées dans notre quotidien ces dernières années. Leur origine naturelle en fait un symbole du rejet croissant de l’industrie chimique, qu’elle soit cosmétique, pharmaceutique ou relative aux produits d’entretien.
D’où l’erreur fréquente d’assimiler origine naturelle et caractère inoffensif. Se pencher sur les dangers des huiles essentielles n’est pas inutile si l’on veut profiter en toute sécurité de leurs bienfaits qui sont, ne l’oublions pas, fort nombreux. Ceci est particulièrement vrai pour toutes les utilisations en aromathérapie, par voie interne (ingestion), par voie cutanée (applications sur la peau) ou par voie d’inhalation (diffuseurs d’huiles essentielles).
Pourquoi envisager les dangers des huiles essentielles ?
Photo issue de Internet Archive Book Images
La première source d’erreur constitutive des dangers des huiles essentielles consiste à opposer les produits pharmaceutiques (forcément dangereux car chimiques … pouah …) et les huiles essentielles (à utiliser sans modération ni précautions car d’origine naturelle). C’est oublier un peu vite que les huiles essentielles sont au même titre que de nombreux médicaments allopathiques des extraits végétaux contenant à forte concentration des molécules aromatiques très puissantes et potentiellement très dangereuses. Une tonne de plantes est parfois nécessaire pour distiller 1 litre d’huile essentielle ce qui équivaut à 1 kilo de plantes dans 1 ml c’est-à-dire à peine 20 gouttes !
Le second point à considérer est en liaison directe avec les différents modes d’utilisation des huiles essentielles, à savoir :
- Par diffusion dans l’air ou dans l’eau
- Par application directe sur la peau
- Par ingestion
Ce sont autant de voies de pénétration à l’intérieur même de notre organisme, pénétration qui explique les dangers des huiles essentielles si ces dernières ne sont pas employées à bon escient.
Risques liés à l’application cutanée.
Afin de permettre leur adhésion à la peau, les huiles essentielles sont mélangées en faible concentration à des huiles végétales ce qui en fait des produits aux risques limités dans la grosse majorité des cas. Certaines particularités doivent néanmoins être prises en compte :
Risques de photosensibilisation :
A l’instar de certains médicaments, on peut rencontrer des dangers des huiles essentielles liés à une hyper réaction de la peau lors de l’exposition au soleil. Ceci est particulièrement redoutable avec les huiles contenant des extraits d’agrumes. Pour éviter de cuisantes mésaventures, il suffit de couvrir les zones où ces huiles essentielles ont été appliquées avant toute exposition au soleil.
Dangers des huiles essentielles liés au risque allergique :
Toute substance chimique est susceptible de provoquer une allergie chez un individu donné et les huiles essentielles n’échappent pas à cette règle. Il est donc recommandé d’effectuer systématiquement un test préalable en déposant sur une petite zone cutanée (creux du coude
en général) quelques gouttes d’huiles essentielles fortement diluées dans de l’huile végétale et de surveiller l’apparition éventuelle d’une rougeur ou d’une démangeaison.
Ne jamais les employer pures ou insuffisamment diluées au contact de la peau :
Des huiles essentielles trop concentrées provoqueront immanquablement une forte irritation cutanée pouvant parfois se compliquer d’une nécrose de la peau.
Utilisation des huiles essentielles dans l’eau du bain.
Comme tous les corps gras, les huiles essentielles ne sont pas (ou très difficilement) miscibles dans l’eau et doivent être combinées à un agent de dispersion qui permettra leur solubilité. Une base moussante neutre devra être privilégiée par rapport à d’autres agents, issus de la chimie, plus nocifs et susceptibles d’accroître les dangers des huiles essentielles dans de telles utilisations.
Précautions d’emploi liées à certains états physiologiques ou pathologiques.
Les femmes enceintes ou allaitantes ainsi que les jeunes enfants sont des sujets plus sensibles aux potentiels dangers des huiles essentielles qui seraient employées directement sur eux ou même juste dans leur environnement. Certaines précautions s’imposent alors :
- Eviter totalement leur emploi pendant les 3 premiers mois de la grossesse
- Ne pratiquer que des diffusions dans l’air et en faible concentration d’huiles essentielles réputées ne pas présenter de risque abortif (proscrire toutes les huiles essentielles renfermant de fortes concentrations de cétones, de phénols ou d’aldéhydes telles que les extraits de romarin, de thym, de sauge, de menthe poivrée, de cèdre, de basilic, d’estragon …)
- Attendre chez l’enfant un âge minimum de 5 ans avant tout emploi par voie orale, par voie cutanée ou par diffusion dans l’eau du bain (sauf avis médical autorisé).
- Ne jamais employer chez les enfants d’huiles de sauge, de hysops, de thuya, d’eucalyptus ou de camphre qui sont susceptibles de déclencher des épisodes de convulsions. La même précaution sera requise sur les individus épileptiques ou prédisposés à l’apparition de crises convulsives.
Photo de amiefedora
Dans tous ces cas de figure, il est préférable pour ne pas dire impératif de solliciter un avis médical qui, seul, constitue une garantie fiable de non exposition aux dangers des huiles essentielles des bébés à venir ou nés depuis peu. Cet avis est obligatoire en cas de prise concomitante de médicaments.
Comment éviter les dangers des huiles essentielles ?
Ainsi que je l’ai déjà évoqué, il est fortement recommandé de solliciter l’avis d’un aromathérapeute ou d’un phytothérapeute avant toute utilisation d’huiles essentielles, que ce soir à but thérapeutique ou même simplement par diffusion dans l’environnement ou dans l’eau du bain. Tous les lieux de vente (très loin de là) ne sont pas capables de délivrer une information fiable sur les dangers des huiles essentielles qui y sont commercialisées.
Il n’existe aucune notice d’utilisation jointe aux flacons d’huiles essentielles car la loi l’interdit, réservant cette pratique aux médicaments pour lesquels des études pharmacologiques et toxicologiques ont été réalisées. Si vous vous référez à des ouvrages ou autres manuels, assurez-vous du sérieux et de la compétence de leurs auteurs avant d’appliquer les conseils et modes d’emploi qui y figurent.
Méfiez-vous des similitudes de noms et vérifiez toujours la dénomination latine précise de l’extrait végétal utilisé. Il existe par exemple des dizaines de « citrus » aux propriétés et aux dangers fort différents.
Photo de ilovememphis
Dans le même ordre d’idée, pour vous préserver des dangers des huiles essentielles, exigez systématiquement des huiles essentielles 100 % naturelles, 100 % pures et 100 % intégrales (le label HEBBD constitue par exemple une garantie de ces 3 propriétés). Des huiles essentielles bio sont aussi préférables.
Rangez toujours vos flacons d’huiles essentielles dans un endroit précis qui leur est réservé, en les séparant nettement des autres flacons de médicaments (rien n’est plus aisé que de confondre un flacon d’huiles essentielles avec un flacon de collyre : vos yeux pourraient alors courir un grave danger !)
Enfin, veillez à bien respecter les doses physiologiques qui correspondent dans la plupart des cas à 4 gouttes pour un être humain adulte. Il est aussi important de ne pas augmenter les doses réelles par un mécanisme d’addition des effets : il faut toujours attendre au minimum 12 heures entre deux utilisations afin de ne pas s’exposer par un surdosage aux dangers des huiles essentielles.
PS : pour ne pas alourdir cet article et afin que vous puissiez l’éditer et la conserver à proximité de vos flacons d’huiles essentielles, je vous ai préparé une petite fiche regroupant « les 10 grandes précautions pour éviter les dangers des huiles essentielles » que vous pouvez librement télécharger en cliquant le lien précédent.