Comme je l’ai évoqué dans un précédent billet, mon année de séries addict avait d’ores et déjà très bien démarré avec l’excellente Sherlock. Mais comment rebondir après un tel coup de coeur ? Enchaîner avec un autre coup de cœur, pardi ! A l’heure anglaise aussi bien sur petit écran que dans mes lectures, je n’avais pas envie de me replonger tout de suite dans une série américaine. C’est donc un peu par hasard que je me suis lancée dans la méconnue, mais néanmoins très bonne série de science-fiction Orphan Black, créée en 2013 et comportant à date 2 saisons de 10 épisodes.
Un renouvellement du genre
En lisant le résumé, on pourrait se dire qu’on est avec Orphan Black face à une énième histoire de clonage et de complot, thème cher à la science-fiction. C’est le cas, pourtant le traitement de l’histoire éloigne sans conteste la série des précédents essais sur le sujet.
Ainsi, dès les premières images et les premiers dialogues qui fleurent bon la banlieue anglaise, on se croirait dans une série Outre-Manche. Or, même si elle est diffusée par la BBC, par sa branche américaine plus précisément, Orphan Black est une série… canadienne. Quand bien même, elle partage avec ses cousines britanniques un ton, une modernité et une ambiance qui la différencient immédiatement des séries américaines. Haletante et addictive dès le premier épisode (je me suis fait violence pour ne pas l’engloutir en 3 jours !), la série ne manque pas non plus d’humour.
Epoustouflante Tatiana
D’Alison la desperate housewife, à Cosima la geekette, en passant par une Helena perturbée et un tantinet psychopathe, elle se fond dans ses personnages avec une facilité déconcertante en alternant costumes, coiffures, accents, et réussit la prouesse de les rendre à la fois consistants et attachants. Elle est pour cela soutenue par des effets spéciaux de très bonne facture, lorsque les clones se retrouvent (à de nombreuses reprises) ensemble à l’écran.
On admettra, c’est vrai, qu’Orphan Black n’atteint peut-être pas la qualité d’écriture et l’intensité d’un Luther ou d’un Sherlock, notamment à cause de sa propension à épaissir les mystères et à systématiquement jeter le trouble sur les motivations de ses personnages. Mais est-ce un véritable défaut ou un tour habile pour rendre le spectateur accro ? Vu mon impatience à entamer la saison 3, qui sera diffusée à partir du 18 avril sur BBC America, j’ai déjà un début de réponse.