C’est au fameux Victoria & Albert Museum que Gareth Pugh célèbre son retour à Londres après avoir défilé pendant sept ans à Paris. Une date qui marque aussi les 10 ans de sa maison, donc un certain retour aux sources pour le créateur reflété dans cette collection mêlant amour et guerre. Le défilé commence fort avec ce film signé Ruth Hogben mettant en scène Aymeline Valade dans un certain acte de libération… Les nouvelles femmes avancent avec fierté, maquillées de la croix rouge (de Saint Georges) sur la tête, dans leur manteau et veste noirs à grand col et finissant en cape, se portant avec de grandes jupes évasives. Des genres de corsets jouent le rôle de top, pour des vêtements protecteurs devenant comme des armures face au monde extérieur. On retrouve les blousons doudounes, impressionnants par leurs volumes, Gareth Pugh y ajoute des aiguilles appliquées et réalisées simplement grâce à une multitude de pailles pour un effet à la fois plastique et brillant très réussi. Sans oublier cette sensualité nouvelle avec des robes du soir, aux épaules et dos nus. A noter : une collection entièrement réalisée d’une seule couleur, le noir, mais d’une énergie incroyable comme un nouveau tournant pour Gareth Pugh.