Grey’s Anatomy // Saison 11. Episode 12. The Great Pretender.
L’épisode précédent était tellement fort et riche que forcément, cet épisode ne pouvait pas être aussi solide. On sent donc que la série cherche à faire retomber la pression afin de ne pas nous donner envie de nous suicider. Car bon, le moins que l’on puisse dire c’est que jusqu’à présent les épisodes de Grey’s Anatomy étaient assez déprimants dans leur ensemble. Le premier intérêt de cet épisode c’est Meredith. Elle revient de son week-end et casse à Maggie ce qu’elle a réellement fait. Car elle n’est pas allée à Washington D.C. afin d’aller voir Derek. Grey’s Anatomy cherche bien évidemment à nous parler du mariage de Derek et Meredith qui a beau être solide comme un roc de par sa durée, on sent que cela est en train de se briser petit à petit. Au départ Meredith n’a pas envie de dire pourquoi elle n’est pas allée voir Derek et bien que cela ne soit pas toujours très intéressant par rapport à la manière dont tout cela est fait, l’issue de l’épisode permet de régler en grande partie le problème. J’aime beaucoup ce que Shonda Rhimes tente de faire de Meredith cette année. Je trouve qu’elle parvient à presque réinventer un personnage qui avait tendance à stagner depuis plusieurs années. De plus, on voit que la série tente de nouvelles choses, ne serait-ce que d’associer Meredith et Alex. On sent que Grey’s Anatomy a grandi.
Par ailleurs, la relation entre Alex et Jo est quelque chose que Grey’s Anatomy n’a jamais vraiment réussi à être en avant de la façon la plus judicieuse qu’il soit. C’est sympathique mais pas parfait, ou en tout cas pas autant que l’on pourrait le souhaiter. Par ailleurs, le frère de Ben fait une mauvaise chute alors qu’il est avec Ben et Bailey dans la montagne pour dispatcher les cendres de leur père. C’était assez simple et en termes de cas médical, c’est tout de même assez bateau. Ce n’est donc pas l’aspect médical qui est le plus important et le plus intéressant de cet épisode. Ce qu’il y a de plus important c’est ce qui se passe entre Bailey et Ben. Le cas du frère est donc une excuse pour se concentrer sur ces deux là. La série fait les choses de façon assez simple, sans trop creuser dans le registre des bons sentiments. On sent que l’épisode précédent a eu un tel impact qu’ils ne veulent probablement pas le reproduire. Ou en tout cas pas de la même façon. Je trouve ça judicieux, d’autant plus que cela fonctionne très bien d’un point de vue purement mécanique. Jusqu’au bout de l’épisode, on sent que l’histoire de Ben et Bailey devient assez légère pour ne pas être plombante.
Enfin, Herman en apprend un peu plus sur Arizona et la vie privée de cette dernière est tout de même riche en rebondissements. J’ai préféré Arizona et Herman à Ben et Bailey pour la simple et bonne raison que la série s’appuie plutôt bien sur son passé afin de donner à ces moments entre les deux femmes un côté terriblement dramatique. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus dramatique au monde mais c’est dramatique de façon judicieuse. En tout cas cela fonctionne très bien. Enfin, Richard et Catherine continue d’être l’un des duos que je ne comprends pas du tout dans cette histoire. Finalement, cet épisode était forcément moins bon que le précédent mais c’est une façon intéressante de rebondir et de redonner aux personnages de la série l’intérêt qu’ils pouvaient tous avoir avant que l’on ne se concentre sur Jackson et April. On veut nous faire croire qu’il est possible d’espérer dans Grey’s Anatomy alors que l’on sait que finalement dans cette série il y a toujours un moment où l’on va briser les personnages jusqu’au bout, histoire de dire qu’ils ne peuvent pas se sortir de l’horreur dans laquelle ils sont plongés depuis le début. Leur seule solution n’est même pas de partir comme on a pu le voir dans Private Practice où de terribles choses se déroulaient également.
Note : 6.5/10. En bref, l’épisode manque du punch du précédent mais c’est logique.