Spirale de la dyspnée chez le malade respiratoire chronique (d'après Young, 1983; Préfaut et coll., 1995)
Source iconographique et légendaire: http://ipubli-inserm.inist.fr/bitstream/handle/10608/97/Chapitre_18.html
Nous avons effectué deux essais similaires (l’un étant la répétition de l’autre) de phase 3, multicentriques, à groupes parallèles, en double aveugle, randomisées et contrôlées par placebo. Pour chacun de ces essais, nous avons recruté des patients atteints d’asthme, âgés de 12 à 75 ans (issus de 128 centres de recherche clinique pour l’étude 1 et de 104 centres pour l’étude 2) avec pour situation géographique Asie, Australie, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Afrique du Sud, et Europe, dont l’asthme était insuffisamment contrôlé par des corticostéroïdes dont les doses se situaient à des niveaux moyens à élevés ; et dont la numération des éosinophiles sanguins étaient de 400 cellules par µL ou plus, et qui avaient présenté une exacerbation ou plus dans l’année précédente. Les patients ont été répartis de manière aléatoire (1:1) pour recevoir le reslizumab (3.0 mg/kg) ou le placebo toutes les 4 semaines pendant un an par randomisation centralisée par ordinateur. Ni les patients ni les investigateurs n’avaient accès au tableau de randomisation. Chaque patient a reçu un volume spécifique du médicament à l’étude (reslizumab ou placebo correspondant) en fonction de son poids et de son groupe d’affiliation (médicament à l’étude ou placebo). Par ailleurs, le personnel clinique attitré fourni par le sponsor n’avait accès au tableau de randomisation qu’à la clôture de la base de données pour analyse. Le critère principal d’évaluation était la fréquence annuelle d’exacerbations cliniques de l’asthme, analysée sur population en intention de traiter. Nous avons évalué les résultats d’innocuité chez les patients qui avaient reçu une ou plusieurs doses du médicament à l’étude. Les deux études ont été menées jusqu’à leur terme. (…).
L’étude 1 a été effectuée entre le 12 avril 2011 et me 3 mars 2014 et l’étude 2 a été effectuée entre le 22 mars 2011 et le 9 avril 2014. Sur les 2 597 patients dépistés, 953 ont été assignés pour recevoir soit reslizumab (n=477 [245 dans l’étude 1 et 232 dans l’étude 2]) ou le placebo (n=476 [244 et 232]). Dans les deux études, les patients recevant le reslizumab ont présenté une diminution significative des exacerbations asthmatiques (étude 1 : taux de réponse [TR] 0.50 [Intervalle de Confiance -IC- 0.37-0.67] ; étude 2 : 0.41 [0.28-0.59] ; et pour les deux études p<0.0001) en comparaison des patients recevant le placebo. Les événements indésirables les plus fréquemment rencontrés étaient symptômes d’aggravation de l’asthme (127 [52%] pour le groupe placebo et 97 [40%] pour le groupe reslizumab dans l’étude 1 ; 119 [51%] pour le placebo et 67 [29%] pour le groupe reslizumab dans l’étude 2), infections du tractus respiratoire supérieur (32 [13%] et 39 [16%] ; 16 [7%] et huit [3%]), et nasopharyngite (33 [14%] et 28 [11%] ; 56 [24%] et 45 [19%]). Deux patients du groupe reslizumab ont présenté des réactions anaphylactiques ; tous deux ont répondu au traitement standard au centre d’étude, et les patients ont été retirés de l’étude.
Ces résultats accréditent l’utilisation du reslizumab chez des patients atteints d’asthme et présentant des niveaux élevés de numération d’éosinophiles, et insuffisamment contrôlés par une thérapie à base de corticostéroïdes. Prof Mario Castro MD et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant – première, 23 février 2015
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Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ