Vingt ans après sa première traduction en langue française, Jirô Taniguchi est célébré au Festival d’Angoulême par une grande exposition, la plus importante qui lui ait été consacrée à ce jour en Europe. L’un des plus célèbres auteurs japonais parmi le lectorat français non spécialiste du manga s’est déjà fait remarquer à Angoulême. Par deux fois déjà, le Festival a inscrit son nom à son palmarès officiel : Prix du scénario en 2003 pour Quartier lointain, Prix du dessin en 2005 pour Le Sommet des dieux.
L’exposition « Jirô Taniguchi, l’homme qui rêve » est une manière de célébrer le lien très particulier qui l’unit à ses lecteurs occidentaux. Aucun autre auteur japonais n’a su à ce point entrer en résonance avec les goûts et les centres d’intérêt des publics européens, toutes générations et toutes origines confondues, bâtissant au fil d’une trentaine de traductions une relation de fidélité réciproque riche et profonde, depuis la parution de L’Homme qui marche, livre fondateur de la carrière européenne de Taniguchi.
Cette exposition a permis aussi d’évoquer l’originalité du lien qui, de Moebius à Benoît Peeters ou Igort, unit Taniguchi à ses pairs européens. En écho à ce cheminement enfin, une section spécifique de l’exposition mettra plus particulièrement en relief l’actualité de Jirô Taniguchi à travers ses publications les plus récentes : le travel book à Venise paru chez Louis Vuitton à l’été 2014, son hommage au musée du Louvre coédité par Futuropolis et Louvre éditions ou son nouveau récit intimiste Elle s’appelait Tomoji chez Rue de Sèvres.