The Americans // Saison 3. Episode 4. Dimebag.
Paige est maligne et elle est la digne descendante de ses parents. Afin de les coincer sur le fait qu’elle veut se faire baptiser, elle va inviter deux personnes de la paroisse (le pasteur et sa femme) et coincer ses parents pour qu’ils ne puissent tout simplement pas dire non. J’aime beaucoup Paige et c’est une fille qui sait très bien s’y prendre avec ses parents mais c’est aussi un épisode qui permet de voir à quel point Phil et Liz sont impuissants. Ils sont impuissants pour permettre à Paige de changer d’avis mais ils sont aussi impuissants face à ce que le KGB leur demande : leur donner Paige afin de l’entraîner à devenir une super-agent. Cet épisode utilise à merveille tout l’aspect drame familial que peut être The Americans. Ce n’est pas qu’une série d’espionnage mais justement, je trouve qu’elle a su faire quelque chose d’intelligent de ce point de vue là qui fonctionne très bien, car Phil et Liz sont coincés. Ils n’ont pas autant d’issues qu’auparavant. Mais s’ils sont impuissants, ce n’est pas dans le mauvais sens car au contraire, je trouve que c’est une excellente chose. Cet épisode permet de placer l’univers et de nous dire où en est la série. Pas aussi brillant que « Open House » et pas aussi touchant que « EST Men » mais qui a ses grands moments familiaux.
Et je pense que c’est le plus important dans cette série. La famille a toujours eu un sens et pas que pour Phil et Liz, on a aussi le couple de Stan qui a été chamboulée alors que ce dernier a du mal à s’en remettre. Il tente d’aller à des réunions, tente de se changer les idées, mais il n’y a rien à faire, sans sa femme il est perdu. C’est l’une des choses les plus touchants chez Stan qui semble comprendre cette année l’étendue de sa connerie et qui le fait de façon terriblement intelligente. Par ailleurs, je trouve que la série est aussi violente que folle et perverse. Ne serait-ce que lorsque Phil dit « We’ve never used someone this young before », non pas en parlant de sa propre fille mais bel et bien de la fille avec qui il fricote à la fin de l’épisode : Kimberly (ou Kimmy pour les intimes), la fille d’un agent de la CIA et la babysitter d’une famille d’agents de la CIA. Il se trouve que Kimmy a des goûts bien à elle, et notamment pour la mauvaise herbe et les hommes plus âgés. Cela tombe bien pour Phil qui va alors pouvoir la séduire. La scène finale de l’épisode m’a mis mal à l’aise. Cela a beau être de la fiction, l’idée que Phil devienne (pour sa cause, malheureusement) une sorte de pédophile est terrible.
Mais le regarde de Matthew Rhys à la fin de l’épisode symbolise finalement très bien ce qui se passe. C’est le regard d’une forme de trahison, de sa femme, de ce qu’il tente de faire pour que sa fille aille bien et de bien d’autres choses encore. En parallèle, nous suivons toujours les aventures de Nina en prison. Cette dernière va enfin parler à sa codétenue et lui dire pourquoi elle s’est retrouvée en prison. Je ne serais pas surpris que sa codétenue soit en fait une agent qui rapporte tout les faits et gestes de Nina au KGB afin de savoir ce qu’elle a réellement dit aux autorités américaines sur les secrets d’Etat russes. Mais je suis devenu paranoïaque avec une série de ce genre là qui est capable de briser l’esprit des uns pour avoir des informations. Le FBI est légèrement oublié cette semaine afin de laisser plus de place au côté familial de The Americans. Stan et sa femme, Phil et Liz face à leur fille de l’autre. C’est sans parler de Nina qui se confie et commence à ouvrir le livre de sa pauvre vie car oui, c’est ce que l’on peut dire. Elle n’a pas eu de chance, tout simplement. Vu comment Paige parvient à monter toute son histoire de dîner avec le Pasteur et sa femme en épingle prouve qu’elle pourrait être une excellente agent du KGB.
Elle est bonne dans le registre de la manipulation. C’est certes plus facile de berner ses propres parents mais ses parents sont des agents qui ont été entraînés donc du coup, c’est déjà une belle et bonne étape de passée. Toute l’histoire autour de Kim, Evi et Lisa (le personnage de « Martial Eagle » qui connaît Liz sous le nom de Michele alors ancienne alcoolique). Finalement, The Americans fait les choses de façon intelligente encore une fois ter j’ai hâte de voir la suite de la saison, surtout du point de vue de Paige dont je pourrais suivre tout un spin off sans problème.
Note : 9/10. En bref, Paige nouvelle héroïne de The Americans ?