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ASTHME SÉVÈRE: Les promesses d'un médicament cardiaque – INSERM et American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine

Publié le 23 février 2015 par Santelog @santelog

ASTHME SÉVÈRE: Les promesses d'un médicament cardiaque – INSERM et American Journal of Respiratory and Critical Care MedicineLe gallopamil, un anti-ischémique  prescrit dans le traitement de certaines pathologies cardiaques, en raison de son action inhibitrice sur les canaux calciques, pourrait, selon cette étude de l’Inserm/Centre de Recherche Cardio-thoracique de Bordeaux, être un médicament efficace contre les crises d’asthme prolongées. De premiers résultats, présentés dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, qui incitent à mener de plus larges recherches sur ce candidat prometteur.

L’asthme sévère est une affection chronique des voies aériennes qui touche entre 1 et 3 % de la population mondiale. Elle est caractérisée par une gêne respiratoire permanente, une activité physique limitée, des crises nocturnes fréquentes, et des crises d’asthmes prolongées qui nécessitent un traitement par voie générale. De plus, dans l’asthme sévère, l’obstruction des bronches, à l’origine de la diminution importante de la capacité respiratoire, est aggravée par un  » remodelage  » des bronches. Ce remodelage est associé, explique le communiqué de l’Inserm, à l’augmentation de l’épaisseur du muscle lisse bronchique (MLB) qui les tapisse.

ASTHME SÉVÈRE: Les promesses d'un médicament cardiaque – INSERM et American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine
Ce remodelage des bronches est déclenché par une entrée anormale de calcium dans les cellules musculaires lisses bronchiques. Or, le gallopamil, normalement prescrit dans le cadre de certaines pathologies cardiaques, a une action inhibitrice sur les canaux calciques.

L’étude de l’Inserm démontre ici son efficacité clinique chez 31 patients atteints d’asthme sévère, suivis durant 15 mois, et chez qui, le médicament se révèle capable de réduire, de manière significative, la taille du muscle lisse bronchique. 3 mois après l’arrêt du traitement, ces patients traités ont significativement moins de crises prolongées que le groupe placebo.

Le gallopamil devra donc être testé en traitement de plus longue durée afin de valider ces premiers résultats prometteurs.

Sources:

Inserm Communiqué Asthme sévère : la piste thérapeutique du gallopamil se confirme

American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine 29 Jan 2015 DOI: 10.1164/rccm.201410-1874OC Calcium Channel Blocker Reduces Airway Remodeling in Severe Asthma: a Proof-of-concept Study

(Visuel@ Inserm, Pelletier L. A gauche inflammation pulmonaire dans l’asthme. A droite, les souris traitées par l’inhibiteur des canaux calciques sont complètement protégées)

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