C’est jour de marché.
Petit inventaire des pratiques peu ragoûtantes constatées au fil des étals alimentaires ambulants.
Chez le boucher. Ses petites mains potelées taillent les escalopes, juste après avoir rendu la monnaie à la cliente précédente… ça ouvre l’appétit !
Chez le boulanger, tous ces gâteaux, présentés à hauteur d’éternuements des clients…C’est la fête des miasmes dans les cheese-cakes et les sandwichs mayo, exposés des heures à la chaleur. Sans compter les baguettes, manipulées sans papier de protection.
Voilà que la charcutière perd la mémoire. Où est donc la palette, pour récupérer la tranche de jambon, au sortir de la machine à couper ? C’est bébé qui va se régaler… !
Avec gouaille, la crémière m’explique qu’elle ne va quand même pas se laver les mains, entre deux clients, avant de saisir l’emmenthal à pleines mains.
Quant au poissonnier, il lève doctement les filets de lotte après les avoir étalés sur une planche dont on ne voudrait pas connaître les résultats d’une analyse sanitaire…
Sur les marchés, les bactéries locales passent direct du producteur au consommateur.
C’est peut être comme ça qu’on s’immunise. Vaccin naturel, diront certains ….
Petitgrognon