L’éditorial du Monde titre “Le fait du prince” au sujet de la déclaration de N. Sarkozy excluant totalement l’augmentation de la redevance télévisuelle pour pallier au cadeau fait à l’ami Bouygues en supprimant la publicité des chaînes publiques: “On cogne d’abord et on réfléchit après. Si nécessaire, on cogne à nouveau et on compte les morts ensuite. Ainsi pourrait-on résumer la méthode adoptée par Nicolas Sarkozy pour traiter la question de l’avenir de la télévision publique en France. Caricature ? Malheureusement pas !”
Ce n’est hélas pas le seul cas: Régimes spéciaux de retraites, passage à 41 annuités, atteinte au droit de grève des enseignants, nouvelles niches fiscales, discours, à l’américaine, devant le Congrès, quasi-disparition du 1er Ministre, loi sur les OGM, tentative de faire de l’AFP son domestique personnel… Le nombre de diktats imposés par notre Président y compris à sa propre majorité commence à faire nombre…
La dernière en date: le projet de loi sur les 35 heures que vient d’annoncer X. Bertrand, au mépris de l’accord laborieusement signé entre le Médef et les syndicats, ce qui radicalise même F. Chérèque et entraîne une protestation (oh, combien menue) de Mme Parisot. La négociation sur le temps de travail se fera maintenant au sein de chaque entreprise.
En attendant, à côté du cirque médiatique comme à Rungis, on ment, et on truque, sur le nouvel avertissement de la Commission Européenne relatif aux déficits budgétaires, sur le déficit du budget 2007 en annonçant une baisse à 35 milliards d’€, ce que la Cour des Comptes dément en parlant de 44 milliards d’€ (La Tribune du 27/05) et en détaillant point par point les artifices comptables permettant ce bluff.
Notre pays est insidieusement en train de changer de régime avec le soutien de la plupart des médias. Et pendant ce temps là… A gauche …