Jean Christophe Rufin occupe à l’académie française le fauteuil 28 qu’occupait avant lui Henri Troyat et comme il se doit, il a dû faire son éloge.
Le grand cœur raconte l’histoire de Jacques Cœur né dans une famille de la moyenne bourgeoisie de Bourges et qui va devenir un membre influent du conseil de Charles VII, le petit roi de Bourges qui grâce à Jeanne d’Arc et quelque bons conseillers comme Jacques va reconquérir le royaume de France et terminer la guerre de 100 ans.
On pourrait presque se croire à l’aube de la révolution française. Ceci est aussi dû à Charles VII. Un personnage retord, rusé, calculateur mais très habile et qui s’appuie sur des bourgeois pour ne pas se faire bouffer par les princes devenus avides après l’avoir aidé à terminer la guerre de 100 ans.
Rufin recrée habillement l’univers de cette première moitié du XVième siécle dans laquelle se termine le moyen âge et débute la renaissance en particulier en Italie, à Florence, à Gènes, à Rome, renaissance qui mettra encore quelque temps à arriver en France et dont Jacques Cœur serait un grand précurseur selon Rufin. La relation avec Agnès Sorel, la dame de Beauté maîtresse du roi, est inventée mais l’auteur la rend très crédible.
Un bon roman agréable à lire. Lisez-le, surtout si vous aimez les biopiques et l’Histoire