Par Bernard Vassor
A la date du 15 septembre 1867, le Tintamarre se moque de la masquomanie alors en vogue à Paris. L'auteur de l'article estime que "le français étant un être essentiellement frivole il faut toujours qu'il s'amuse à quelque chose" et cite parmi les différentes manifestations de ces frivolités : "l'amazone masquée du bois de Boulogne, puis est venue la baigneuse de Trouville; puis enfin l'Hercule masqué des Arènes athlétiques". Ces Arènes étaient une baraque en planches située à l'époque au 31 rue Le Peletier. La durée de vie de cette baraque foraine a été très éphémère. Le même journal annonce le 5 avril 1868 la mort de cet établissement en ces termes :
Sur la démolition de l'Arène athlétique
Pleurez bourgeois--en vérité,
Le respect en nous se gangrène;
Au mépris de la royauté,
Voici que l'on abat l'arène.
Les Arènes de la rue Le Peletier furent le théâtre des premiers triomphes de "Marseille" le plus célèbre des Hercules de foire qui triompha dans toute la France avec pour inscription sur ses baraques : « 1er champion, à Paris, des Arènes athlétiques de la rue Le Peletier et des principales villes de France » Gustave Pessard mentionne : au 31 (rue Le Peletier) étaient en 1867 les Arènes athlétiques dans le genre de celles qui avaient eu un si grand succès en 1850 rue Montesquieu avec Arpin et Rabasson sous la direction de Jullian de l'Académie de peinture. On y voyait combattre Marseille, Pujol, Richaud et Alfred le modèle parisien; c'est là que s'exhiba le fameux lutteur masqué.